Une fois que "le tout puissant" eut créé la terre, la mer, le ciel, les animaux et l'homme, il n'eut plus d'idée. Peut-être que cela aurait dû rester comme ça puisque, finalement, il créa le canard sex-toy. Ressemblant à un canard (forcément), la pauvre créature se vit projeter en pleine forêt, mais il devait y avoir comme un problème d'habitat naturel. Heureusement qu'une jeune femme passa par-là pour sauver Sigmund (le canard en question). Très rapidement, il devint un intime de la demoiselle, prenant même son bain avec elle.
Mais Sigmund n'est pas forcément satisfait de sa condition. Lui, ce qu'il aimerait, c'est comprendre pourquoi il n'est pas en train de barboter dans les mares, de voler comme ses confrères à plumes. Il aimerait que son horizon ne soit pas seulement celui de quelques poils. Bref, il veut plus et il ne cesse de s'en plaindre à Elise, la vache en plastique. Et puis, il y a le chat. Parce que mademoiselle a un chat, forcément, qui n'a pas compris qu'un canard sex-toy n'était pas un jouet pour chat et qu'il fallait en prendre grand soin.
En bref, Sigmund n'a pas une vie facile.
Malgré un titre quelque peu provocateur, cette nouvelle série propose avec humour de découvrir la face cachée de la vie d'un sex-toy, et plus particulièrement celle d'un canard (il aurait en effet été plus difficile de prêter la parole à un vibromasseur ou un godemiché cela n'aurait pas été crédible !). Il n'y a absolument rien de dégoûtant dans ce titre et il faut bien dire qu'on est rapidement intéressés par ce que Sigmund a à nous dire.
Les gags tiennent principalement sur une demi-page, avec six cases maximum par gag. Ils ne font pas tous leur effet. Ceux qui frappent là où il faut sont parfois attendus, mais du moment que cela fonctionne. Graphiquement, l'intérieur ressemble à l'extérieur : c'est très rond, coloré et avenant. Il n'y a aucun traquenard de ce côté (même si Sigmund trouverait certainement encore quelque chose à redire).
Dans l'ensemble, Confessions d'un canard sex-toy se lit avec plaisir, sans prétention. C'est un registre humoristique, certes parfois coquin, mais jamais vulgaire ni désagréable. Et malgré les teintes roses, ce n'est absolument pas une lecture réservée aux femmes.