Adam peine à se remettre d'une rupture douloureuse. Quand son meilleur ami Vincent lui propose d'aller boire un verre avec Juliette, une jeune femme avec qui Adam a eu par le passé une brève aventure, il hésite puis finit par se décider. Après tout, même à l'époque, elle ne lui plaisait pas vraiment. Enfin, physiquement oui, mais Adam lui trouvait un je ne sais quoi qui le faisait fuir. Pourtant aujourd'hui, c'est différent : Juliette est toujours aussi belle, elle est libre et libérée et elle semble ne plus rien attendre de lui. Contre toute attente, le lien va donc se renouer...
Les semaines défilent et la relation s'épanouit. Adam apprécie chaque moment passé avec Juliette, jusqu'à ce que la jeune femme lui avoue être amoureuse de lui, sans rien lui demander en retour. Là, les craintes du trentenaire refont surface et il met en place un plan complètement loufoque pour les tenir à distance : écrire à Juliette une lettre en se faisant passer pour un inconnu croisé dans le train et tombé sous son charme.
Juliette ne tarde pas à raconter à son amant cette histoire de lettre mystérieuse, mais elle omet de lui parler d'un détail : l'inconnu lui a laissé une adresse mail, et elle a accepté un rendez-vous...
Pas fan du dessin au premier abord - les visages et les arrière-plans semblent brouillons, les personnages masculins peu caractérisés - je suis finalement rapidement tombée sous le charme du premier tome de ce diptyque, avec son scénario bien dans l'air du temps : un trentenaire qui a souffert en amour semble tout faire pour gâcher sa nouvelle relation pourtant bien engagée. J'ai apprécié que le point de vue adopté soit masculin. Ainsi, même si on est clairement dans une romance, pour une fois le public cible n'est pas forcément féminin. Et puis ça apporte un éclairage bienvenu sur ce qui peut se passer dans la tête de ces messieurs... C'est sensible, c'est fin, c'est novateur, et on a très envie de connaître la suite. Un sans faute, au final, puisqu'arrivée au bout de ma lecture, jappréciais autant le propos que les illustrations. Le trait très stylisé de Michaël Sterckeman plonge dans une ambiance urbaine et contemporaine qui colle à merveille au sujet.
Une très belle découverte pour ma part. Vivement la suite et fin !
