Les Chroniques de l'Imaginaire

Devil May Cry - Les chroniques de Vergil - Pion, Patrick & Izu

La BD commence par une belle scène de combat, on y découvre Dante, s'approchant d'un énorme cocon. Dante la provoque et la bête surgit, la bataille peut commencer.

C'est par ces premières pages que commence cette BD, et c'est vraiment bien dessiné. On y rencontre Dante livrant une bataille épique avec une araignée géante. Puis, le récit laisse la place à Vergil, son frère, le recherchant partout dans les limbes et sur terre. Le tout sous fond de Terre pré-apocalyptique où le monde est gouverné, je devrais plutôt dire tenu d'une main de fer, par une grande firme à la solde du Démon. Kat et sa bande de "terroristes alter mondialistes" essaient de se battre contre cette firme mais se font attraper par la police de cette compagnie. C'est dans une prison privée que Kat rencontre Vergil dans un rêve. Ce même rêve va vite s'avérer car Kat possède des pouvoirs pour voyager dans les limbes.

Très bon préquel du jeu vidéo, sorti il a quelques jours. Je dois dire que ce qui marque avec cette oeuvre ce sont les dessins d'une justesse et d'une beauté rarement vues. J'ai vraiment été impressionné par la beauté des dessins. Ils prennent toute leur importance dans les scènes de combat, que ce soit les combats rapprochés contre des ennemis de même taille, ou bien contre des démons nettement plus grands, les dessins donnent une vraie sensation de mouvement et de fluidité. Les couleurs soulignent parfaitement le dessin et le tout offre un ensemble cohérent et magistral à cette BD.

Hélas le scénario, quant à lui, n'est pas vraiment à la hauteur du dessin. Pourtant les bonnes idées sont légions mais ne sont pas assez exploitées, où il aurait fallu creuser plus loin certaines idées, comme ce monde en changement. La BD nous offre un monde en pleine décadence qui s'offre au Malin de la pire des façons, de lui-même, sans se battre et étant résigné.

Ce sont ces idées qui auraient pu donner une image politique à la série Devil May Cry et la faire grandir dans une optique contemporaine. Une optique où la crise financière pourrait être un bon terrain pour le Diable, et à la lutte de Dante et Vergil. La BD est juste un peu trop courte (47 pages ce n'est pas suffisant pour étoffer le récit) et puis égoïstement j'aurais voulu encore plus de ces magnifiques dessins.

J'espère que ce n'est qu'un premier tome et que les autres vont creuser un peu plus les bonnes idées qui traversent ce DMC.

Bref une bonne BD, des dessins magnifiques, mais trop courte, beaucoup trop courte.