Isidro, Schierke et leur nouvelle amie Isma se dirigent vers le village de pêcheurs à toute vitesse. En effet, Schierke a ressenti via son lien télépathique l'attache du dieu de la mer. Et le spectacle qui s'offre à leurs yeux est effectivement sans équivoque : tous les habitants de l'île semble être devenus des concombres de mer. D'ailleurs, deux enfants aperçoivent Isma et l'attirent vers eux. La jeune fille, ignorante des dangers s'approche ainsi dangereusement. Heureusement, Isidro utilise son artefact de feu pour se débarrasser des deux tentacules... Schierke explique alors à Isma qu'elle est la dernière survivante de l'île. Tous les autres ont déjà été mangés et changés en appendices du dieu de la mer. Mais pour l'heure, il y a plus urgent : Guts a été obligé de passer en mode berserk, et sans sa petite sorcière pour le canaliser, il n'est pas évident qu'il puisse revenir en arrière. Or, le corps de lumière de Schierke est violemment repoussé par la sombre bête.
C'est à ce moment que Casca, suivant son instinct, quitte le groupe précipitamment. Farnèse la suit immédiatement et découvre que sa protégée est partie pour mettre dans ses bras un enfant... et que celui-ci n'est pas un inconnu, mais bel et bien vu un mois plus tôt, de l'autre côté de la mer, toujours par une nuit de pleine lune. Et dans l'esprit de Gurt revient cet être de lumière qui lui ouvre les yeux, comme la première fois. Qui est donc cet enfant ?
À cette question, j'ai quand même ma petite idée de réponse, mais revenons à la série en elle-même. Voilà des années que j'attendais de trouver l'occasion de lire la série Berserk, qui m'attendait sagement dans un rayonnage de ma bibliothèque personnelle. La sortie de ce volume trente-six en était l'occasion rêvée, et j'ai pu ainsi découvrir cette mythique série. Et, bien entendu, je n'ai vraiment pas été déçu, bien au contraire. Si les premiers volumes sont particulièrement violents, Kentaro Miura a su garder une ligne conductrice parfaitement cohérente, avec des passages moins durs, et surtout nettement plus détaillés sur les raisons d'agir de l'ensemble des personnages. Le fait que Griffith ait pu achever son dessein, deux volumes auparavant, ne nous a pas encore montré l'étendue du changement dans ce monde. Guts et ses compagnons ne font qu'en découvrir une infime partie, avec la connaissance de ce qu'est réellement ce dieu de la mer, d'une part, et par ce nouveau personnage féminin qui semble en pincer pour zizidro (un nouveau petit couple ? Mais que devient Schierke ?).
Néanmoins, j'avoue que ce début de nouvel arc n'atteint pas l'intensité dramatique des précédents : Guts était nettement plus "monstrueux" avant de porter cette armure donnée par la sorcière Flora. Là, il tente de repousser ses propres haines par une maturité nouvellement acquise - même physiquement le personnage a bien changé - et se retrouve à compter sur ses compagnons pour l'aider à protéger Casca, sa compagne... enfin il l'espère encore. Cet arc a un objectif précis : trouver le roi des Elfes et lui demander de faire revenir la conscience de Casca. Je dois bien avouer que la vraie Casca me manque énormément.
En tout cas, si pour l'instant le récit est un peu mou du genou, la perspective d'avoir un prochain arc où Guts et Griffith vont à nouveau s'affronter ne me quitte pas. Et, même si c'est moins puissant que les premiers arcs de la série, il se trouve que je n'ai pas pu m'arrêter de lire avant la fin... même à trois heures du matin. Comme quoi, Berserk reste toujours une série à ne pas manquer.