Pierre Fougeroux retrouve une nouvelle fois une colombe morte dans la neige. C'est la quatrième de la semaine et, surtout, c'est une de sa volière. Apparemment, un faucon serait à l'origine de ce massacre et il compte bien y mettre un terme. Aussi, il va prendre son fusil de chasse et attendre de voir le fautif. Pour le tuer.
Une fois les coups tirés, l'oiseau se dirige vers la maison de Céleste Bonnaire et s'aplatit contre les vitres de la fenêtre de la chambre. Quand il touche le sol, l'oiseau se métamorphose et devient un jeune garçon. C'est Louis, le fils de Céleste. Céleste est maudite puisqu'elle peut se transformer en chouette, mais sa transformation n'est pas volontaire. Et Louis a hérité du même désagrément. Et aujourd'hui, à cause de cela, il est dans un lit d'hôpital.
Jérôme, l'ex-mari de Céleste, va arriver à l'hôpital pour voir son fils. Il est énervé que la personne qui a tiré sur son fils ne lui ait pas porté secours. Bien entendu, il ne connait pas le secret de sa femme, ni celui de son fils. Alors que Céleste est partie prendre du repos, laissant Louis aux mains de Jérôme, une jeune femme rousse accoste ce dernier. Elle lui promet des éléments contre Céleste qui pourront jouer pour qu'il récupère la garde de Louis. En échange, elle veut récupérer un médaillon du signe du verseau que Céleste aurait en sa possession. Jérôme ne sait pas trop de quoi il retourne mais accepte le marché. Et, du coup, laisse Louis à l'hôpital seul, sans personne pour le cas où il se réveillerait.
La malédiction du verseau est le onzième tome de cette série concept dont on n'arrive toujours pas forcément à bien appréhender le concept. Plus qu'un signe, le poisson, et nous aurons le droit au tome de clôture qui, on l'espère, nous donnera les informations manquantes sur la série et nous donnera envie de la relire avec un regard nouveau. Eric Corbeyran s'est adjoint les services de Vukasin Gajic pour le dessin et les couleurs. Le serbe a un dessin précis, détaillé tout en étant aussi délicat et subtil. Il cadre parfaitement avec cette ambiance douce-amère que dégage le tome. Comme toujours, il y a beaucoup à dire sur l'histoire dans un seul tome. Du coup, toutes les séquences ne permettent pas de s'appesantir sur le sujet, ce qui est dommage puisqu'il y aurait d'autres choses à révéler. Malgré tout, ce tome ressort du lot, selon moi. J'ai bien aimé son ambiance délicate tout en étant chargée d'émotions négatives pour la plupart. Et puis les fins ne m'ont pas laissé indifférent.
Plus la fin de la série approche, plus nous avons hâte d'avoir le fin mot de l'histoire et de comparer cette fin avec nos hypothèses. En espérant que nos attentes ne soient pas déçues.