Réfugiée au monastère après avoir échappé à son oncle, Nina se languit d'en apprendre plus sur son don, dans l'espoir d'aller libérer sa mère emprisonnée dans un goulag sibérien. Mais alors qu'elle pensait sentraîner à exercer ses pouvoirs dont elle sait si peu, elle se retrouve enfermée dix heures par jour à peindre des icônes. Pourtant, les autres élèves suivent une véritable formation, au combat ou à l'étude mais elle, elle manie le pinceau jour après jour, semaine après semaine et le temps semble long. Selon son maître, elle sera prête quand ses icônes contiendront le Souffle divin mais comment réaliser quelque chose dont on ne sait rien et sans réelle explication ? La tâche semble impossible.
Puis un jour, alors qu'elle allait apporter les touches finales à une représentation de saint Georges terrassant le dragon, la voix grave de son maître lui intime de s'arrêter. Nina est enfin prête à être initiée.
Dans ce second volume, nous retrouvons Nina pleine d'interrogations et allons découvrir avec elle l'étendue de ses pouvoirs. Le récit se teinte de plus en plus de fantastique, tout en restant ancrée dans la dictature communiste post seconde guerre mondiale. Carole Trébor joue à merveille sur les deux tableaux et nous offre une vision terriblement réaliste bien que totalement imaginaire.
Le personnage de Nina, déjà dotée dune forte personnalité, s'affirme de plus en plus et n'hésite pas à affronter le danger pour suivre ses idées. Les jeunes lecteurs ne pourront que craquer pour cette héroïne au caractère bien trempé mais qui semble parfois si fragile.
Par contre, même reproche que pour le tome précédent, l'action peine à s'engager. De surcroît, elle se révèle peu passionnante. On sent le tome de transition avant le final que j'espère en apothéose. Rendez-vous en mai donc pour le volume trois des aventures de Nina Volkovitch.