Les Chroniques de l'Imaginaire

Le dernier gardien (Artemis Fowl - 8) - Colfer, Eoin

Artemis Fowl est toujours à Haven-Ville où il termine son traitement pour guérir de son complexe d'Atlantis. Butler n'en peut plus d'être enfermé sous terre et c'est avec joie qu'il accueille la nouvelle : Artemis est apte et peut donc retourner chez lui. Mais voilà qu'un contretemps va apparaitre : Opale Koboï, encore elle. Mais Opale est en prison. En fait, deux gnomes ont pris en otage le double d'Opale, que tout le monde surnomme Tropale, et menacent de la tuer si Opale n'est pas libérée. La menace est douteuse mais prise très au sérieux. En effet, comme le double provient d'un autre temps, si elle était tuée, les effets seraient désastreux. Opale pourrait exploser à la manière d'une bombe et tous les composants des usines d'Opale pourraient cesser de fonctionner. Autrement dit, ce sont les installations technologiques de toute la planète, humaine comme féerique, qui s'arrêteraient. De quoi faire peur à tout le monde. Que va pouvoir faire Artemis pour empêcher ça ? Et, surtout, qu'est-ce qui se cache derrière ce plan étrange ? Il ne le sait pas encore mais compte bien le découvrir en compagnie de Butler et de Holly Short, sa meilleure amie.

Ce huitième tome d'Artemis Fowl semble être le dernier. La fin est assez ouverte pour se laisser une possibilité au cas où, mais je pense pour ma part qu'Eoin Colfer a fait le tour de son méchant génial. D'ailleurs notons que ce tome rattrape le précédent, raté selon moi. Il y a toujours de l'humour, et du rythme. Artemis est un peu moins au centre de toutes les attentions, comme pour dire aussi au revoir aux autres personnages que l'on suit depuis maintenant quelques années. Il est loin le temps où notre jeune héros était un génie du crime qui ne respectait rien ni personne. Le personnage a changé et, même dans cet ultime tome, il se découvre encore de nouvelles facettes pas inintéressantes.

En fait, le rôle de grand méchant a été repris par Opale Koboï, qui incarne un peu ce qu'Artemis était auparavant, la mégalomanie exacerbée en plus. Mais elle nous énerve plus qu'autre chose, comme pour montrer que ce genre de personnalité est à bannir… ce que j'approuve personnellement.

Un huitième tome qui clôture une série inventive et originale d'une belle manière. On tourne une page, mais il en reste de nouvelles à découvrir avec les autres écrits, nombreux, d'Eoin Colfer.