Les Chroniques de l'Imaginaire

Level E (Level E - 3) - Togashi, Yoshihiro

C'est toujours avec un grand plaisir que j'ai retrouvé les aventures du prince Dogra et de ses amusements si particuliers. L'intrigue, dans ce tome trois, débute plutôt mollement avec l'histoire inachevée de la princesse extraterrestre tombée amoureuse d'une terrienne. Mollement parce qu'on se perd un peu dans un dédale d'histoires d'identité sexuelle. Ce qui aurait pu être un beau plaidoyer sur l'amour homosexuel assumé retombe comme un soufflé. De peur de révéler l'histoire, je ne dirai rien de plus.

D'ailleurs je ne ferai pas de résumé de ce tome pour ne pas en révéler l'intrigue. Je vais essayer de décrire assez brièvement les scènes qui m'ont plu et celles qui m'ont déçu sans trop en dire sur le contenu.

Une fois passée cette petite première partie, venue conclure l'histoire débutée dans le tome précédent, on retrouve le héros du premier volume avec l'équipe de baseball de son lycée. L'équipe est en lisse pour les finales et le stress gagne toute l'équipe, dont un membre en particulier. C'est à ce moment où j'ai été un peu déçu par l'histoire. J'ai eu l'impression que l'intrigue ne suivait plus du tout le fil conducteur des deux précédents tomes et j'ai perdu l'humour et la fraîcheur pour trouver, à la place, une tentative d'explication des phénomènes paranormaux avec une pseudo psycho-philosophie qui fait perdre de l’intérêt à l'histoire. Cependant, c'est dans cette partie que j'ai pu voir la maîtrise du dessin de Yoshihiro Togashi. Il faut absolument voir la façon qu'il a eue de dessiner le rêve d'une petite fille pour se rendre compte de la beauté des dessins.

La troisième partie, par contre, rachète à elle seule toute la médiocrité de ce tome. Et là j'ai aimé retrouver l'esprit décalé de ce manga. Les « amusements » du prince reprennent de plus belle et la dernière partie offre une conclusion géniale !
Conclusion ? Je ne l’espère pas car la fin laisse place à une critique de la politique conservatrice et nous offre un beau plaidoyer pour la tolérance et contre le racisme, qui mériterait d'être plus longuement exploité. Mais j'ai hélas peur que ce soit le dernier tome.

Bref, hormis quelques digressions scénaristiques, Level E reste quand même un très bon manga que je vous conseille de lire et de relire.