Les Chroniques de l'Imaginaire

Virtus, le sang des gladiateurs (Virtus, le sang des gladiateurs - 4) - Gibbon & Shinanogawa, Hideo

Aizawa se prenait une leçon de la part de Kurukis quand, tout à coup, ce dernier se tord de douleur, ce qui permet à Aizawa de se libérer de son étreinte. Aizawa se redresse, un peu douloureusement, mais semble avoir quelque chose dans la bouche. Il crache son contenu sur Aquilia ; c'est une phalange. La phalange de Kurukis, celle qu'il lui a arraché avec les dents. Et maintenant, il est bien décidé à lui rendre coup pour coup, jusqu'à ce que l'arbitre intervienne. Malgré ce retournement de situation, Aizawa est déclaré perdant, pour non-respect des règles. Mais Kurukis est humilié par Gamla parce qu'il a oublié que le pancrace servait avant tout à tuer et pas simplement à remporter des combats pour distraire. Pour clore cet épisode, Gamla va donner une leçon à Aizawa qu'il n'est pas prêt d'oublier. Mais toute cette violence aura au moins servi à quelque chose : Kamio a enfin décidé de se prendre en main.

À Rome, Commode reçoit une épée qu'il avait commandé au forgeron Keseus. Pour tester son tranchant, il tranche le bras du l'artisan. Cet acte fait bouillonner le sang des sénateurs qui voient en Commode un fou qu'il faut absolument renverser. Mais c'est une chose beaucoup plus simple à dire qu'à faire. Quintus et Mucius, au centre de cette conspiration, vont devoir ruser pour espérer pouvoir approcher Commode sans risquer leur vie.

Quatrième et avant-dernier tome de Virtus. Et le contexte change. Nous restons bien sûr sur l'île de Gamla mais nous retournons aussi à Rome où on s'intéresse de nouveau à l'Empereur et la conspiration qui souhaite l'assassiner. Du coup cette alternance entre les séquences donne beaucoup de rythme au récit. Et aussi une nouvelle dimension politique qui contrebalance les simples combats que nous avions pu voir jusqu'ici. Non pas que ça dérangeait, mais c'est vrai que cette nouvelle facette apporte autre chose. C'est peut-être dommage que cela n'arrive que maintenant. Parce que je vois mal comment tout boucler en un tome, mais j'aurai peut-être une très bonne surprise à la lecture de ce cinquième tome.

La série se poursuit avec un bon niveau de qualité. Virtus est donc une bonne série à lire, distrayante, barbare, dure.