Les combattants espagnols missionnés par Cortès ont trahi la confiance du peuple aztèque en dérobant leur trésor. Ils sont désormais en fuite et doivent se méfier non seulement des peuples autochtones, mais aussi d'un monstre végétal nommé Txlaka.
Le récit est toujours raconté par Hernando de Roya, le seul à avoir réchappé aux dangers de la forêt. Il nous explique comment ses compagnons ont disparu les uns après les autres, et surtout, pourquoi lui a été sauvé.
Si le premier tome posait bien les bases de l'intrigue, ce second tome ne tient pas tout à fait ses promesses. Une trilogie eut été plus adaptée pour approfondir davantage les questions surnaturelles, et le cours des évènements tout simplement. Sans dire que ce tome est plus brouillon, il manque clairement de profondeur et de cohérence. Non pas dans l'histoire elle-même, mais dans la façon dont elle est racontée. Ce n'est pas un mauvais tome, n'exagérons pas, mais la première partie était si bonne qu'on était en droit de s'attendre à une suite du même niveau. La fin se termine en eau de boudin, je me suis demandée s'il s'agissait bien d'un diptyque en arrivant à la dernière page. Y aurait-il une suite cachée ?
En tous les cas, je salue toujours le travail de Philippe Xavier et de Jean-Jacques Chagnaud. Quels dessins ! Quelles couleurs ! La précision des vignettes nous fait entrer pleinement dans le récit, dans cette jungle humide et inquiétante.
Je suis donc mitigée. J'ai adoré les planches et le contexte historique, mais ce second tome n'honore pas les promesses suscitées par le premier tome. Et si cela peut sembler paradoxal, je conseille tout de même la lecture de ce diptyque. Je suis exigeante car le premier tome est au-dessus, mais cela forme tout de même une histoire agréable à lire.