Les Chroniques de l'Imaginaire

Les secrets du temps - Braden Flinn, Anaé

Dans un futur lointain, trois explorateurs vont partir à la recherche des Nawelis, un peuple disparu de la terre, parti dans d'autres galaxies après une catastrophe, mais dont plus personne ne sait rien.
L'expédition est menée par Yolta, directeur d'un centre de recherches, accompagné de Kithan technicien et pilote de vaisseau et bien sûr, Darshanti l'archéologue qui a retrouvé des vestiges et des preuves de leur existence.

Leur voyage les amène tout d'abord sur Asdora où ils rencontrent Dhari, une jeune fille qui vient de faire sa Célébration et qui se prépare à un avenir tranquille de soigneuse, et son peuple, des asdoriens calmes et pacifiques.
L'étude des livres de la bibliothèque du mage et les différents indices en leur possession vont les mener à la rencontre de Ceux de la Forêt, mais également à la rencontre de mystérieux moines en possession de savoirs ancestraux bien plus performants que les leurs. Tout va s'enchainer, les différents mondes étant inextricablement liés, et Darshanti, Yolta, Kithan et Dhari en sont les principaux acteurs, à leur grande surprise.

Sociologie, technologie, archéologie, méditation, voyage dans le temps, dans l'espace, amitiés, trahison, voici quelques-uns des principaux thèmes abordés par Les secrets du temps.

Malgré quelques lourdeurs, et parfois un manque de précisions ou d'explications sur certains évènements qui arrivent un peu trop rapidement, ce roman est sympathique. Il dégage une atmosphère de fraîcheur, agréable, on se sent bien dans ces différents univers. Les personnages, les technologies, les paysages, tout est agréablement décrit, facile à se représenter.
Bien sûr, il y a quelques clichés, mais également beaucoup d'imagination et de belles trouvailles.
C'est un roman qui mériterait d'être un peu retravaillé, pour corriger ses petits défauts mais qui a un potentiel certain.

Hélas, malgré tout cela, malgré cette fraîcheur, ce dynamisme et cette jolie histoire, cette lecture fut pour moi un véritable calvaire. Dès la deuxième phrase du premier chapitre, le ton est donné : une faute d'orthographe. Aïe, ça commence mal ! Ensuite, ce furent de véritables rafales. J'ai renoncé à annoter et à compter les fautes tant elles sont légion ainsi que les répétitions à outrance de certains mots et une mise en page mal faite qui complique la compréhension du texte.
Je peux parfaitement comprendre qu'un auteur ne soit pas sensible à l'orthographe, il est à fond dans son histoire, il crée, il raconte. Mais n'est-ce pas justement le rôle de la maison d'édition de faire ce travail de relecture, de conseil et de correction pour améliorer autant que faire se peut le texte ?
Comment une maison d'édition peut-elle proposer à la vente de tels produits ? Celui-ci coûte le même prix que n'importe quel livre ; à ce titre, le lecteur est en droit d'exiger, en retour, de la qualité, tant dans le contenu (ici, il n'y a rien à redire) que dans la forme !
Personnellement, je n'ai terminé ce roman que parce qu'en tant que chroniqueuse, je me dois de le faire, mais en tant que lectrice "libre", je l'aurai très vite abandonné. Et ma décision est prise : plus jamais je ne lirai de livres édités par les Editions Persée. Je me sens personnellement insultée en tant que lectrice. Et je suis malheureuse pour les auteurs qui pâtissent de cette situation.
Les Editions Persée font preuve d'un manque total de respect envers leurs lecteurs, leurs auteurs, leurs revendeurs, et jettent le discrédit sur toutes les petites maisons d'édition honnêtes et sérieuses qui essaient de se faire un nom dans le monde littéraire.
Je présente toutes mes excuses à Anaé Braden Flinn, qui n'a pas démérité, son texte mérite vraiment de connaitre un joli parcours, mais pas dans ces conditions.