Il y a de cela quelques années, un enfant a été sauvé des eaux par un marin courageux qui n'a pas hésité à plonger dans une mer démontée pour lui venir en aide. Aujourd'hui, l'enfant a grandi. Il est à bord d'un navire, à fond de cale. Il s'appelle Esteban. Dans une caisse, il va découvrir une jeune fille, Zia. Elle est bâillonnée et attachée. Il va bien sûr la libérer de ses entraves. Esteban remarque rapidement que Zia porte un médaillon autour du cou qui ressemble beaucoup à celui qu'il possède lui-même, la seule chose qu'il portait quand le marin l'a sauvé. Celui de Zia semble complet alors qu'il manque la partie centrale à celui d'Esteban. Zia demande alors à Esteban ce qu'il fait sur ce navire. Et Esteban lui répond qu'en Espagne, on l'appelle l'Enfant du Soleil, parce qu'il pourrait, selon certains, faire apparaître le soleil à volonté. Du coup, c'est une aide précieuse dans un voyage aussi périlleux vers le nouveau monde. Et Mendoza, l'homme en qui Esteban avait confiance, l'a fait entrer de force dans la cale du navire. Zia a aussi eu affaire à lui puisque c'est lui qui l'a enlevée. Esteban promet à Zia de la protéger à présent. Et c'est sur ces belles paroles qu'arrive dans la cale un homme, le capitaine Gaspard, qui prend les enfants sous son bras pour les jeter à la mer.
Nous sommes beaucoup à avoir grandi avec le dessin animé Les mystérieuses cités d'or. Nous nous rappelons encore le générique ainsi que les reportages de fin d'épisode. Et pour tout dire, c'est un des rares dessins animés de l'époque qui n'a pas trop mal vieilli et dont le visionnage aujourd'hui ne gâche pas complètement le souvenir qu'on en avait. Aujourd'hui qu'une nouvelle série animée voit le jour, les éditions Kazé éditent une version manga de la série originale. Aux commandes, Bernard Deyriès, un des auteurs de la série télévisée. Aux dessins, nous avons Thomas Bouveret, que l'on connait déjà pour son travail sur Element R. Donc, un travail très japonais mais avec une empreinte fortement française.
Au niveau du scénario, nous suivons bien la trame et cela avance relativement vite pour qu'on ne s'ennuie pas. Rappelons-nous que nous n'arrivons pas tout de suite en Amérique du Sud dans la série. Tout ce premier tome va être rempli par le voyage qui va mener nos amis dans ces contrées à visiter. Pour le dessin, Thomas Bouveret assure un travail correct, mais sans plus. Certaines pages fournissent un certain niveau de détail, sans être trop chargées. Mais une bonne partie sont trop esquissées à mon goût. Certes, cela donne une lecture rythmée et dynamique, mais j'aurais sans doute aimé un travail un peu plus soutenu. Après, le job est quand même fait et on tourne les pages sans trop se poser de questions.
Y a-t-il un reportage à la fin de l'ouvrage ? Oui ! Il porte sur la navigation à l'époque et les découvertes, notamment celle de Magellan et de son détroit. C'est toujours instructif même si le format est un peu plus écrasant que les reportages que l'on connaissait (forcément).
Malgré un dessin en deçà de ce qu'on aurait pu attendre, Les mystérieuses cités d'or est bien adapté dans cette version manga. La suite promet d'être rythmée !
