Adrian s'entraine durement. Il est dans l'école d'arts martiaux de maître Jansen. Cette année, c'est la première fois où il va pouvoir participer au grand tournoi. Il est fier, même s'il est un peu inquiet de son partenaire. Eh oui, pour participer au tournoi, il faut avoir un partenaire puisque tout se fait par équipe. Et le partenaire d'Adrian, c'est Vlad. Mais Adrian garde bon espoir. Il le faut, le tournoi c'est demain ! Quand sa mère vient le chercher, Adrian est un peu renfermé sur lui-même, mais il finit par lui raconter sa journée d'entrainement.
Le lendemain, comme beaucoup le pressentait, Vlad a mal au ventre et est prêt à vomir. Du coup, il ne va pas pouvoir participer au tournoi, et donc Adrian non plus. Adrian est très triste, mais il n'y peut pas grand-chose. Pendant ce temps, maître Jansen, alors qu'il est venu annoncer la défection de son fils pour le tournoi à Marianne, va en profiter pour tenter de lui rappeler qu'il l'avait invitée à dîner. Mais elle ne pense qu'à son fils qui doit être extrêmement triste.
Adrian ne sait pas encore qu'il va faire une rencontre qui va changer son tournoi. Une rencontre qui pourrait bien ne pas seulement changer que ça.
Last Man c'est une nouvelle sortie de la collection KSTR de Casterman. C'est aussi une collaboration entre Balak, Michael Sanlaville et Bastien Vivès. Vu la fin (un making of déjanté), on se dit que les crédits du début ne sont pas forcément très justes et que chacun a dû apporter sa touche dans tous les domaines de la série. Last Man c'est enfin un titre typé français mais dont la narration et le rythme de parution sont inspirés des mangas. Tout ça c'est bien mais qu'est-ce que vaut Last Man ? Eh bien, c'est une véritable réussite ! C'est simple, quand on est dans la lecture, on ne peut en décrocher, malgré le nombre de pages conséquent.
Le dessin est très actuel, souvent minimaliste et délaissant les décors, mais pas toujours. Seulement, comme la narration se veut très rapide, limpide, on ne s'attarde pas sur ce manque qui n'en est finalement pas un dans cette série (trop de décors aurait forcément ralenti la lecture et donc le rythme). Par contre, ce style permet quand même de raconter l'histoire ; les combats sont bien menés et décrits et les sentiments ne sont pas en reste.
L'histoire se veut volontairement assez simple : il y a un tournoi d'arts martiaux dans lequel s'affrontent des combattants. Mais autour de ce simple fait, les choses se mettent en place. Adrian est tout de suite attachant avec son courage et sa volonté. Marianne a un caractère bien tranché et on voit qu'elle se prive pour élever son fils. Aldana est mystérieux comme il faut et apportera son lot de secrets. Pour l'instant, tous les éléments sont posés pour construire une histoire sur des bases solides. C'est ce que fait ce premier tome de manière admirable.
J'étais attiré par le sujet mais je me suis retrouvé complètement happé par ce premier tome. Une vraie belle réussite et surprise dont on a maintenant hâte de lire la suite.