May. Monde 1. 2022. May est une petite fille de dix ans pour l'heure très impatiente de rencontrer les pensionnaires de la maison ronde. D'ailleurs, la première arrive déjà. Elle se prénomme Anne et plait beaucoup à May. Ils seront finalement quatre au total, quatre chargés de veiller et de distraire la fillette. Car May est mourante.
Isabella. Lunatic fringe. Marge du temps. Isabella est déposée près d'un hôtel où elle va prendre ses quartiers. Mais souhaite-t-elle vraiment rester là ? Peut-être ? Peut-être pas ? La jeune femme a des absences, des mot qui peinent à venir. Mais où se trouve-t-elle ?
Autant vous prévenir tout de suite, May le monde est un roman complexe où Michel Jeury laisse libre cours à son imagination pour nous promener de monde en monde. Au fil des chapitres, on change de lieu, de temps, de personnages, d'histoire... Mais surtout, c'est un roman où l'auteur recrée le langage, se l'appropriant, le destructurant, jonglant avec les mots et les phrases au gré de ses envies.
Cest le genre de lecture qui demande de linvestissement, qui se mérite pourrait-on dire. Impossible de le lire entre deux. Il nécessite toute votre attention pour en comprendre les tenants et les aboutissants. Le langage inventé par l'auteur demande à lui seul toute votre concentration. Non content d'inventer des mots, il joue avec la structure même de la langue. C'est ainsi qu'on trouve des paragraphes qui ne sont qu'une suite de mots, sans verbe ni sujet, juste des mots posés les uns à côté des autres.
Maintenant, je l'avoue, je suis totalement passée à côté de cette uvre. Pour moi, la lecture est un plaisir. Or ici, c'est un effort de tous les instants. Besoin de relire plusieurs fois certaines phrases, de réfléchir constamment au sens, j'ai fini par être tellement obnubilée par la forme que j'en ai oublié le fond. Où l'auteur a-t-il voulu en venir ? Je n'en ai aucune idée. De quoi parle ce livre ? Je ne sais pas.
Mon conseil : lisez la préface écrite par Michel Jeury lui-même dans laquelle il donne des pistes sur son roman. Si comme moi, vous n'y comprenez déjà rien, passez votre chemin. Si au contraire elle vous interpelle, laissez-vous tenter par l'aventure.