Les Chroniques de l'Imaginaire

Première ligue (Tony Chu, détective cannibale - 5) - Layman, John & Guillory, Rob

En ce lundi, Mike Applebee, le patron du service de Tony Chu et John Colby à la RAS, est heureux comme tout. Il sautille de joie dans la rue et lève les bras au ciel. C'est qu'aujourd'hui, il va enfin pouvoir annoncer à Chu qu'il est viré ! Depuis le temps qu'il attendait ça. Et Chu n'est pas muté n'importe où, mais à la circulation. Non, y a pas à dire, cette journée est vraiment magnifique pour Applebee.

Chu va devoir enfiler le costume règlementaire du service de la circulation, à savoir un kilt et un casque avec gyrophare intégré sur le dessus. De quoi avoir l'air bien ridicule. Mais il y en a un qui est ravi de la mutation de Tony, c'est Marshall Mello, le nouveau patron de Chu. Avoir un ancien de la RAS dans son service, ça ne peut qu'être bénéfique, pense-t-il. Et il n'a pas vraiment tort puisque Tony va trouver les coupables d'un braquage sanglant en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Du coup, honneurs, trompettes et tout le tintouin.

Mais les choses ne vont pas rester roses aussi longtemps. Olive, la fille de Tony qui vit chez la sœur de ce dernier, va être enlevée et Tony va lui-même avoir quelques problèmes avec des gros bras qui vont le passer à tabac. Seulement le passer à tabac ?

Et de cinq ! Cinquième tome des aventures de Tony Chu et nous sommes toujours autant ravis. Ce tome relance un peu les choses puisque Tony va devoir trouver de nouvelles marques, qu'on ne va pas lui laisser le temps de trouver, soit dit en passant. Et puis, la famille est à nouveau utilisée, mais pas forcément dans le sens qu'on peut l'entendre de prime abord. Mais vous verrez.

Nous sommes face à un tome assez crade, il faut bien le dire. Les talents de cibopathe de Tony Chu vont être mis à rude épreuve. Et pourquoi diable est-il habillé en joueur de baseball sur la couverture ? Toute la problématique est là.

John Layman ne ménage pas son personnage, et c'est ça qui est bon. Tout comme les nombreux personnages secondaires qui ont tous quelque chose à apporter à l'histoire. Ce sont des gueules comme on aime en voir et pas seulement des morceaux de tapisserie sur lesquels l'histoire glisserait. Et c'est sur ce terrain que Rob Guillory a tout le loisir de s'exprimer. Son dessin type cartoon colle parfaitement à cette ambiance décalée. Il force le trait par moment, mais rien n'est trop. Juste comme il faut.

Tony Chu, détective cannibale, malgré un titre peu ragoûtant quoique provocateur, est une série qu'il faut découvrir. Il vaut mieux lire les tomes dans l'ordre par contre, l'histoire et le monde se construisant petit à petit.