Une simple phrase, il a suffi d'une simple phrase, une suite de quelques mots pour bouleverser toute une vie, ma vie. "Ton père a tué un homme", voilà ce que ma grand-mère m'a dit. Ma grand-mère, celle qui m'a élevée, celle auprès de qui j'ai grandi, mon refuge, ma maison. C'est pourtant elle qui m'a lancé cette phrase terrible. Mon père, son fils, a tué un homme. Et à présent, il va falloir vivre avec cette infamie. La cacher de tous sauf de soi-même. Comment continuer à vivre alors ?
Dans le camp des assassins est un court roman singulier qui traite d'un sujet délicat. On y découvre une jeune fille bouleversée par la découverte que son père est un meurtrier. Pas d'action, pas véritablement d'histoire mais les pensées, les réflexions, les états d'âme, à la première personne, d'une adolescente qui tente de se construire dans l'ombre de ce père absent et pourtant si présent. On découvre le poids du silence, de la filiation, les tourments de l'adolescence et heureusement l'amour aussi.
Ce récit aurait dû être touchant et pourtant il ma juste laissé un sentiment d'agacement. Peut-être faut-il être confronté à ce que vit cette jeune fille pour le comprendre. Là, je suis restée spectatrice d'une révolte que je ne comprenais pas. L'auteur n'a pas réussi à m'émouvoir, à provoquer une empathie envers le personnage de cette jeune adolescente perdue.
