Surian, un prophète-magicien, étudie la légende des épées de verre quand un trait lumineux s'abat sur son village et détruit le toit d'une maison. Pilar, la femme, est réveillée par le bruit et va voir ce qu'il se passe puisque son mari, Tigran, ne veut pas bouger de son lit. Elle voit une épée lumineuse plantée dans le sol de sa maison. Malgré les avertissements de son mari, finalement sorti du lit, elle touche l'épée et va se vitrifier. Tigran est malheureux au possible mais ne sait pas quoi faire. Comment vivre sans sa Mimoune ? Il semble qu'il va devoir faire confiance à Surian, dans lequel il n'a toujours vu qu'un charlatan.
De leur côté Yama et Miklos doivent faire face aux gardes de Karelane qui sont descendus dans les bas-fonds. Tout le monde est à leur recherche et à celle de cette fameuse épée de verre. Orland connait son pouvoir pour l'avoir vu et aimerait bien la récupérer.
Ilango est perdu. Sa mère ne veut pas lui parler d'une certaine Yama, qui serait sa fille
donc il aurait une sur. Dans cette détresse, il risque de faire de mauvais choix, des choix déterminants pourtant pour son avenir et celui de beaucoup d'autres.
Prophétie et vengeance sont deux éléments qui se marient depuis le début dans cette série de fantasy un peu à part. Nous ne sommes pas face à une quête merveilleuse et qui nous ferait découvrir tout le pays. Non, nous restons dans des endroits restreints qui nous permettent de bien découvrir cette partie du monde, notamment Karelane, depuis deux tomes. Et cela permet au talent de Laura Zuccheri de s'exprimer pour notre plus grand bonheur. Ses visions de la ville sont absolument fabuleuses ; on en a presque le vertige parfois. La narration de Sylviane Corgiat n'est pas en reste. Les personnages sont au cur de l'intrigue et on les voit évoluer, avec leurs blessures et leur souffrance, mais aussi avec leurs joies, qui peuvent parfois paraitre dérisoires mais qui leur permet malgré tout d'avancer.
Tigran, un des nouveaux personnages de ce tome, est l'antithèse du héros. Malgré une carrure imposante, il n'a rien à faire de l'aventure, n'est pas particulièrement courageux, aime bien sa vie pantouflarde bref, il fait un personnage parfait à faire partir en aventure. Il apporte un côté décalé et comique à une histoire de vengeance qui pourrait sinon paraitre étouffante. Après, il n'est peut-être pas autant exploité qu'il aurait pu l'être, Yama et Miklos restant quand même au centre de tout.
La fin nous sera apportée avec le quatrième tome, mais Les épées de verre nous aura déjà fait passer d'excellents moments de lecture où on s'en prend aussi plein les yeux, graphiquement parlant, ce qui fait quand même parfois du bien.