Les Chroniques de l'Imaginaire

Poison Cat (Poison Cat - 1) - Rhégliac, Eléonore

L'origine du monde est un savant mélange entre une guerre et une malédiction. Les frontières ont été posées par des titans en colère. Ces quatre êtres surpuissants se nommaient Gaïdos, Zalandös, Märyos et Eïos. De cet affrontement est née la légende de l'île d'Eïos, au-dessus des nuages. Les peuples restant, aux caractéristiques résolument animales, ne se mélangeaient que rarement. Chacun d'entre eux a hérité d'une partie de la magie originelle des titans. Le temps fait son effet sur les mémoires et lorsque les anciens tombent sur la prophétie, elle résonne comme la plus grande des malédictions. L'espoir, tout le monde l'a cru disparu jusqu'à ce qu'il réapparaisse dans les rêves d'une inconnue. Sedsweilde semble pourtant être une jeune femme bien ordinaire. Elle rêve de voir le monde. Sa rencontre avec un pèlerin Néborite va changer sa vie, et d'une certaine manière le cours des choses. Le destin même de Vynka en sera impacté.

Poison Cat n'est pas une lecture désagréable. Elle est juste rendue un peu difficile par certains éléments.

L'exposé préalable de la naissance du monde et de l'existence des Titans est particulièrement bien senti. Il pose le décor, présente les peuples. Il annonce la prophétie - malédiction et présage de l'intérêt qu'aura l'espoir, et la personnalité de Sedweilde. Tout semble donc très clair jusqu'à ce que l'on rentre dans le vif du sujet. Là, tout devient un peu confus. Il faut un temps d'adaptation non négligeable avant de se repérer dans ce monde et parmi ces peuples.

Le déroulement du temps n'est pas très clair non plus. On saute les années sans vraiment s'en rendre compte, et de ce fait, la compréhension n'est pas toujours très simple. Dans le récit en lui-même, la concordance des temps n'est pas toujours respectée non plus, ce qui ne simplifie pas la lecture.

Le plus dommageable selon moi est le manque de cohérence entre le résumé de la quatrième de couverture et le roman en lui-même. Pendant toute la première partie du roman (beaucoup plus petite que la seconde), soit environ cent cinquante pages, il n'est jamais fait allusion à Vynka, ni à son monde. On a donc du mal à voir où veut en venir l'auteur. Au fur et à mesure du livre, on comprend tout l'intérêt de cette première partie, mais cela n'incite pas forcément à finir la lecture tant que l'on ne l'a pas passée. Beaucoup d'action, c'est certain, surtout dans cette deuxième partie. Beaucoup de personnages, beaucoup de peuples, mais personne de vraiment attachant. Les caractères de chacun sont très affirmés mais personnellement, aucun d'entre eux ne m'a touchée. Sedsweilde est au final assez immature pour les vingt-quatre ans annoncés.

En somme, vous l'aurez compris, je n'ai pas réussi à entrer dans ce monde qui pourtant aurait tout pour être séduisant.