Paris, fin du dix-neuvième siècle. L'atmosphère est à l'étrange... Un brouillard épais nimbe la ville depuis plusieurs jours et la nuit, un grand singe blanc en émerge pour semer la terreur parmi les habitants. Aglaëe, nièce d'un des membres des Maîtres de l'étrange, croit reconnaître en lui Léon, le singe qui lui avait donné du fil à retordre lors de leur précédente enquête. Au détour de ses recherches, elle se fait enlever par un membre de la bande des 400. Au cours d'un "entretien" dans la pénombre des catacombes, le malfrat la somme de l'aider à retrouver le docteur Flux, qu'il soupçonne d'être à l'origine de la mort de sa fille.
Avec cette dernière, le bandit avait découvert un intéressant secret. Le banquier mexicain Don Armando possède dans ses coffres non pas de l'argent, mais des dizaines de bouteilles contenant... de l'eau plate. Soupçonnant l'existence d'un trésor caché, la fille du membre de la bande des 400 était partie enquêter au Havre, et avait été tuée quelques jours plus tard...
Le scénario de cette bande dessinée est agréable à suivre, bien qu'un peu obscur si l'on n'a pas pris connaissance du premier tome. Aglaëe est le personnage qui est mis le plus en valeur, tant dans l'illustration (c'est une belle jeune femme et Laurence Croix semble avoir pris beaucoup de plaisir à dessiner ses coiffures et ses tenues) que dans l'intrigue. Elle fait évoluer le lecteur à sa suite dans un Paris de la Belle Epoque empreint d'une ambiance mystérieuse où tout semble possible.
Cette bande dessinée de facture très classique (ce qui ne manque pas de charme) n'est pas sans rappeler les aventures d'Adèle Blanc Sec, mais manque du petit grain de folie qui a rendu son aînée inoubliable. Sympathique à découvrir donc, mais sans plus.