Du côté de la ville de Chester's Mill, tout semble aller pour le mieux. Les habitants vaquent à leurs occupations lorsque sans crier gare et surgissant de nulle part, un dôme invisible enveloppe la ville, tuant au passage de nombreux êtres vivants et causant de multiples dégâts. Tous ignorent d'où provient ce dôme et surtout pourquoi il est là, enfermant les habitants de la ville et laissant une atmosphère malsaine autour de lui et des morts dont il est la cause, volontairement ou pas. Et lorsque les habitants commencent à se sentir réellement effrayés, tout dérape. Parviendront-ils à s'en échapper ?
J'ignore pourquoi, mais ces temps-ci j'ai envie de lire du Stephen King. Peut-être parce que ses romans ne m'ont jamais déçue et que chaque fois je les dévore ? Une fois de plus, Dôme, malgré ses six-cent-trente pages, n'aura pas fait long feu et en trois jours, je l'avais dévoré.
Stephen King possède une plume addictive et fluide et les petites anecdotes qu'il ajoute sur ses personnages ou les villes où se déroule l'intrigue ne font que renforcer le côté crédible de ses histoires. Dans Dôme, j'ai retrouvé un style vif, qui pourtant prend son temps pour poser les marques, mais il le fait tellement bien, qu'on accroche, en général, de suite. Les descriptions sont à ce point soignées que même un simple animal vous semblera étrangement familier. Et que dire de la multitude de personnages dont les descriptions sont à ce point justes qu'on ne peut absolument pas se perdre malgré le fait qu'ils soient une bonne trentaine ? C'est parce qu'à mon sens, Stephen King a du talent, et pas des moindres !
L'histoire a su éveiller mon intérêt dès la première page. Même si l'intrigue est plutôt lente parce que l'auteur plante son décor et ses personnages, à aucun moment je ne me suis ennuyée. Bien au contraire ! Ce dôme qui apparaît d'on ne sait où est intrigant, troublant. On veut savoir qui l'a placé là et surtout dans quel but. Une expérience pour évaluer les capacités humaines à faire face à l'inconnu ? De nombreuses questions se posent et c'est avec un peu de rage que j'ai refermé ce premier tome sans aucune réponse ! Le suspense est vraiment bien utilisé et l'on se sent plein de compassion pour nos protagonistes qui vivent un événement hors du commun. Le dôme fait son apparition subitement, mais ses conséquences seront nombreuses et elles se révéleront petit à petit pour mieux faire monter la pression du lecteur (et des héros !). Malgré ça, j'ai aimé que Stephen King utilise une panoplie de défauts humains en plus de ce côté surnaturel. L'Homme nous monte ses plus mauvais côtés avec des personnages détestables et foncièrement mauvais tout comme les bons côtés avec certains personnages qui eux vont tenter d'adoucir le moral des habitants qui forcément ne vont pas bien. Des pertes malheureuses, des accidents, des meurtres... L'auteur use d'un tas de gadgets et d'effets pour renforcer le mal-être du lecteur face à ce troublant dôme. Je crois que certains passages m'ont d'ailleurs davantage marquée comme le viol que j'ai trouvé écurant ou le fait de donner du pouvoir à des jeunes sans expérience et loin d'être de doux agneaux.
Le côté religieux est aussi fort exploité comme dans bon nombre de romans du maître de l'horreur. Mais le petit plus, ce sont les crises des enfants qui sans cesse laisseront penser à ce qu'il va arriver sous peu dans la ville. La pluie d'étoiles roses, la balle d'or, Halloween...
Du dôme, personne n'y entre ni n'en sort. Rien ne peut le briser et certains objets explosent à son approche.
Des personnages, j'ai adoré Barbara, le cuistot et le militaire. Il sera la cible des gros bonnets de la ville pour la simple raison qu'il est un vagabond et un étranger, un peu trop dangereux. La journaliste Julia apporte beaucoup aussi avec son intelligence et le fait qu'elle veut toujours tout savoir pour tenir informée la population. Je ne vais pas tous les détailler, mais j'ai adoré détester certains personnages comme Junior, un dangereux psychopathe, Jim Rennie, l'un des élus de la ville, Georgia Roux, une vraie garce ou encore Sam Verdreaux, le poivrot de la ville. L'auteur nous les présente tous au début du roman pour nous permettre de plus facilement savoir qui est qui, et je n'ai eu recours à ce rappel à aucun moment comme quoi l'auteur a réussi à parfaitement les intégrer.
En bref, un vrai coup de cur pour ce premier tome dont j'ai bien hâte de lire la suite !