En 1187, Esclarmonde refuse le mari que son père veut lui imposer. Le jour des noces, elle annonce qu'elle veut être emmurée vive pour se consacrer à Dieu.
Son père, seigneur du domaine des Murmures, n'a pas d'autre choix que d'accepter, tant à l'époque, une emmurée vive est considérée comme une sainte. Et en effet, dès qu'Esclarmonde va être prisonnière de sa petite chapelle, les miracles vont s'accomplir : plus personne ne meurt, et les récoltes sont extraordinaires.
Mais tout n'est pas rose. Son père a accompli un terrible forfait et il devra en payer le prix, en partant en Croisade.
Ce roman a été encensé par la critique et les lecteurs, nous dit-on en quatrième de couverture. J'ai effectivement lu de très enthousiastes critiques, y compris au sein de notre propre équipe de chroniqueurs. J'ai également lu des critiques plus négatives de lecteurs déçus, et qui se sont ennuyés à la lecture de ce roman.
Je suis, quant à moi, à mi-chemin entre les deux. J'ai aimé l'écriture de Carole Martinez, maîtrisée, efficace, fluide, mais je me suis ennuyée lors des passages ayant trait aux Croisades. J'ai également été troublée par le cheminement de l'histoire qui parait réelle au départ, puis devient de moins en moins réelle pour finir par devenir un conte, voire une légende. Au fil des chapitres, que ce soit au domaine des Murmures, ou au cours des combats en Terre Sainte lors des Croisades, on ne sait plus si ce qu'on lit est censé avoir existé ou si ce ne sont qu'histoires racontées à la veillée au coin du feu pour effrayer petits et grands.
Je garderai de cette lecture une impression de trouble, de gêne.
Mais que cela ne vous empêche pas de lire ce roman car il a des qualités littéraires indéniables qui pourront vous ravir. De même, le sujet des recluses est bien traité et éveille l'intérêt du lecteur.
