Les Chroniques de l'Imaginaire

Blue estate (Blue estate - 4) - Osborne, Andrew & Collectif

Tony Luciano "emprunte" la voiture de Billy Ducharme tout en lui donnant l'ordre d'amener un canasson à Hollywood Park d'ici vingt-huit minutes, précisément. Dans le même temps, Billy reçoit un coup de téléphone du couple Peckham en train de forniquer dans leur nouvelle maison en "test" et qui lui disent qu'ils veulent signer. C'est soit maintenant soit dans six mois quand ils reviendront de leur voyage. Billy n'a pas trop le choix. Il va donc confier le cheval à deux gars. Ce sont de bons bougres, seulement ils aiment un peu trop fumer de l'herbe. Et dans le camion, ils ne vont pas se gêner. Le cheval, qui s'appelle Blue Estate, va donc pouvoir en profiter lui aussi. Et à sa trogne, on se dit qu'il doit bien apprécier les effets de la fumée qui envahit l'habitacle du camion. Par contre, les deux gars et le cheval vont arriver un rien en retard à leur rendez-vous, sans se rendre compte des conséquences que tout cela va avoir.

Suite et fin de cette série sous tension dans le milieu mafieux. J'avoue, j'ai beaucoup ri pendant le passage où le cheval est dans le camion avec les deux gars. Voir la tronche du cheval complètement défoncé m'a détendu. Après, le tome est dans la même veine que les précédents. Des gens totalement pourris vont se retrouver les uns contre les autres à cause d'intérêts qui divergent ou qui convergent un peu trop. On est aussi confrontés à une fin digne des films de Tarantino, où ça canarde dans tous les sens et où les protagonistes ont parfois du mal à savoir où se trouvent leurs alliés et leurs ennemis.

Blue Estate est donc une série à lire. Le dessin est particulier, et assuré par de nombreux dessinateurs différents, et cela pourra donc constituer un frein pour certains. Mais il ne faudrait pas ! Le fond est bon et la forme l'est tout autant, avec du cynisme, de l'humour, des situations qui se renversent… bref, tous les ingrédients pour faire de cette histoire une lecture qui accroche.