Lorsqu'un voisin, intrigué par l'odeur, découvre le cadavre de l'occupante d'un appartement de luxe assassinée avec ses deux enfants, l'émoi est à son comble. Mais les policiers du commissariat d'Hammarby se posent d'autres questions : comment cette femme de ménage immigrée philippine, séparée de son époux, avait-elle pu s'offrir cette résidence hors de prix ? Qui est donc cet homme, uniquement connu sous le nom d'Erik, qui l'entretenait sans avoir avec elle de relation physique ? Et pourquoi le père des enfants vit-il reclus dans sa maison, presque catatonique et coupé des autres ?
La lumière se fait petit à petit lorsque le commissaire Conny Sjöberg fait le lien entre Erik l'anonyme et son collège introverti Einar Eriksson disparu. Nul au central ne sait rien de sa vie privée hormis qu'il est marié, mais en allant enquêter chez lui, Sjöberg découvre que sa femme vit dans un hôpital depuis de nombreuses années et que tous les revenus d'Einar allaient à cette femme de ménage qu'il entretenait... Quel drame a donc bien pu pousser son épouse à plonger elle aussi dans une aphasie catatonique ? Quel est le lien entre le couple Eriksson et le veuf reclus ? Pourquoi la photo d'Einar le pousse-t-il dans un état de démence furieuse ?
L'enquête multiplie les détours pour mieux perdre le lecteur et c'est finalement un tableau bien triste qui se dessine, avec la découverte, en guise de catalyseur, de deux enfants qui croient qu'un homme torture un cochon.
Pour ce troisième tome de sa série, Carin Gerhardsen nous dresse une peinture bien noire de la Suède et immerge le lecteur dans une intrigue particulièrement palpitante.
