Peter, la quarantaine, tient une galerie d'art. Sa femme, Rebecca, est responsable d'un magazine à tirage confidentiel. Tout semble aller bien dans leur quotidien, mis à part le fait que leur fille, Béa, soit partie vivre loin pour échapper à la vie en famille.
Mizzy, de son vrai prénom Ethan, le plus jeune frère de Rebecca, refait surface. Ancien drogué, décadent, enfant gâté car petit dernier inattendu de la fratrie Taylor, avec trois soeurs ainées, il rentre d'un voyage au Japon qu'il a fait pour essayer de se désintoxiquer, encore une fois.
Peter se pose des questions métaphysiques sur sa vie et jongle avec les artistes qui se succèdent dans sa galerie, son amie Bette qui lui annonce sa retraite anticipée à cause d'un cancer qu'elle sait incurable, et les sentiments étranges et honteux qu'il commence à éprouver envers Mizzy, son jeune beau-frère.
J'ai eu du mal à trouver de l'intérêt à la lecture de ce roman. Les longs passages sur le quotidien d'une galerie d'art moderne, les affres du propriétaire de la galerie et ses échanges de mails ou appels téléphoniques avec les artistes, m'ont paru bien insipides et sans intérêt.
De même, les quelques paragraphes traitant du sujet "Béa", la fille de Peter et Rebecca, n'expliquent pas grand chose. Cela manque de détails, d'explications.
Heureusement, il y a Mizzy, ses magouilles, sa fourberie, les sentiments troubles entre les deux beaux-frères, mais cela arrive trop tardivement dans le roman.
C'est un roman à l'atmosphère assez désenchantée, mélancolique, bien rendue par une écriture fluide, maîtrisée, efficace, mais qui, hélas, n'empêche pas le lecteur de s'ennuyer et d'être heureux d'en avoir enfin terminé avec Peter.