Les Chroniques de l'Imaginaire

La part sombre (La Mandragore - 2) - Cordurié, Sylvain & Santucci, Marco

William était parti en compagnie du Cénacle pour affronter Gunderson. Mais quand il revient via un pentacle dans la bâtisse de Darrow Street, à Mayfair, il est seul et presque mort. Avec l'aide de Nabazg le démon, Ambrose a réussi à piéger ses rivaux.
Pendant ce temps, Lynn se réveille dans le cabinet d'un homme qu'elle ne connait pas. Il lui apprend l'avoir plongée dans le sommeil et n'hésitera donc pas à l'y renvoyer si elle tente quoi que ce soit contre lui. Il est Marcellus, le frère d'Ambrose. Lynn ne le connait apparemment pas mais elle voit bien qu'il était l'allié de Zachary, qu'elle a elle-même tué. Marcellus semble vouloir lutter contre l'ambition des Fathers d'ouvrir une porte interdimensionnelle. Et sur ce point au moins il espère gagner Lynn à sa cause. Lynn est puissante mais Marcellus n'est pas le premier venu. Ils vont devoir rapidement s'adapter l'un à l'autre s'ils veulent pouvoir accomplir quelque chose ensemble. Le temps presse.

Des factions occultes et secrètes qui se déchirent afin de faire prévaloir leur vision des choses. Des démons qui veulent créer un pont entre leur dimension et la nôtre, ceci afin d'en prendre possession. Une lutte fratricide qui prend racine loin dans le passé. Et une femme, une guerrière, qui va devoir faire des choix cruciaux pour la survie de l'humanité. Voici en substance ce que l'on peut trouver dans ce diptyque de Sylvain Cordurié, avec Marco Santucci aux dessins. Le tome est dense, touffu, parfois un peu trop. C'est le genre d'histoire que l'on aimerait voir durer un peu plus longtemps afin de détailler un peu plus les factions et leurs interactions. Cette densité fait une lecture un peu asphyxiante. D'un autre côté, on ne peut pas dire que l'on s'ennuie ; ça n'arrête pas.

Le dessin est plutôt bon, même si les visages ne sont pas constants dans leur réalisation. Et il est parfois un peu difficile de distinguer tous les seconds couteaux de l'histoire (mais il y en a certainement un peu trop). Quoi qu'il en soit, nous sommes dans un dessin moderne et riche, qui offre son content de détails aux amateurs de dessins qui ne sont seulement esquissés.

La Mandragore offre donc un agréable moment de lecture, pour peu que l'on aime les histoires fantastiques avec grand nombre de protagonistes sur peu de pages.