Pendant qu'ils se trouvent à une soirée, Charlotte et Thomas Pitt, ainsi que Vespasia Cumming-Gould et Victor Narraway, assistent à un incident déplaisant entre la toute jeune fille de l'ambassadeur portugais et un jeune aristocrate anglais arrogant. Mais surtout, on vient bientôt chercher un autre invité, Rawdon Quixwood, banquier bien connu : on vient de trouver son épouse morte, ensanglantée après avoir été violentée, dans l'entrée de leur maison.
L'affaire ne concernant pas la Special Branch, Pitt ne peut pas s'en occuper, contrairement à Lord Narraway, à présent retraité et qui tient à faire tout ce qu'il peut, d'une part pour réconforter le mari en deuil et d'autre part parce qu'il est révolté par ce que l'on a fait subir à cette charmante jeune femme.
Toute l'histoire tourne autour du viol, des personnes qu'il concerne, des réactions des uns et des autres, et des conséquences, telles qu'en fait il y a peu de réactions possibles pour la victime. Bien sûr, il est possible de se rassurer en se disant que le roman est situé à l'époque victorienne. Il serait toutefois hasardeux de s'imaginer que la situation a changé du tout au tout, même si des progrès ont été faits.
Sur le plan purement littéraire, malheureusement, j'ai trouvé le récit long, filandreux, répétitif, sans véritable suspense ni enquête digne de ce nom. Heureusement, le thème est suffisamment important et bien traité pour soutenir l'attention, mais je crains qu'un lecteur qui chercherait une enquête policière bien ficelée et passionnante en soi ne trouve pas son compte dans cette dernière livraison des aventures du couple Pitt.