Après quatre années en France, Daphné est de retour dans son Irlande natale pour continuer sa scolarité. Alors qu'elle est partie faire une balade à vélo, elle tombe sur un bois étrange. Elle a beau fouiller sa mémoire, elle n'a aucun souvenir dune forêt à cet endroit. Attirée par un éclat au pied d'un arbre, elle constate que celui-ci semble en métal comme son voisin. Etrange, étrange mais elle n'a pas le temps de poursuivre ses investigations car elle est interrompue par des voix d'hommes tenant des propos bizarres qui la poussent à se cacher puis déguerpir.
De retour chez elle, toujours perturbée par sa découverte, elle tente d'en parler à sa mère puis à son frère sans succès. Seule sa chatte Mina est là pour écouter ses confidences... sauf que cette fois-ci, elle répond. La surprise passée (un chat qui parle, ce n'est quand même pas banal), la jeune fille apprend que l'animal est en réalité un féligénus, une race martienne. Elle et ses semblables ont dû fuir leur planète suite à l'invasion des nuisibles, sorte de parasites capables de contrôler les autres êtres vivants. Réfugiés sur terre, ils ont malheureusement été suivis par les nuisibles et depuis, en secret, ils forment des adolescents afin de les détruire et sauver la Terre avant qu'il ne soit trop tard. Et il est temps pour Daphné de rejoindre les Diwallers.
Delphine Douaud est une toute jeune auteure qui nous propose un récit entre fantastique et science-fiction. Il est classé en fantasy pour respecter le choix de l'éditeur. A noter une jolie illustration d'Emilie Menu qui rattrape un titre peu vendeur, sonnant plus comme une méthode de développement personnel qu'un roman.
Une jeune adolescente, Daphné, rejoint une école secrète afin de se préparer à lutter contre de terribles envahisseurs qui menacent notre planète. J'ai d'ailleurs appris, par hasard, que diwaller signifie protecteur/gardien en breton. La jeune fille y apprendra beaucoup sur elle-même et sur les autres. Même si on sent de nombreuses influences et donc un certain manque doriginalité (une jeune fille qui découvre des pouvoirs, une école secrète, une camarade détestable qui ne l'aime pas sans quon sache pourquoi... ne me dites pas que cela ne vous rappelle rien), l'intrigue aurait pu être sympathique et emporter le lecteur.
Il n'en est malheureusement rien car l'ensemble souffre d'un manque flagrant de maîtrise et de travail ce qui rend la lecture pénible.
Le style est poussif, incertain et sans grand intérêt. J'ai parfois cru lire la rédaction d'une collégienne lambda. On trouve beaucoup de répétitions de mots au sein d'une même phrase (« son cur tambourinait dans sa poitrine au point quon leût cru sur le point den sortir » que de points !), des tournures hasardeuses, un usage à mauvais escient de nombreux termes, sans compter un manque flagrant de maîtrise de la ponctuation, surtout lors des dialogues qui se retrouvent noyés dans le texte sans quon sache vraiment où ils commencent et où ils se finissent. Sans oublier que parfois, il manque carrément des mots. Et puis, il faut réviser la différence ou/où.
J'aurais pu faire preuve d'indulgence sur la forme si le fond rattrapait l'ensemble mais ce n'est pas le cas. L'intrigue n'est absolument pas aboutie, terriblement brouillonne, au point de se demander si l'auteur se souvient de ce qu'elle a écrit quelques chapitres plus tôt. Elle utilise parfois la tension dramatique en fin de chapitre mais passe à la suite sans dénouer celle-ci. Mais surtout, tout au fil du récit, le lecteur est noyé dans l'explication de détails sans importance, digne de discussions de cour d'école, alors que des points qui auraient mérité plus d'approfondissement sont survolés en quelques lignes. Quant aux personnages, ils sont totalement creux et interchangeables.
Je déteste rendre un avis aussi négatif mais clairement, j'ai eu le sentiment d'être devant un premier jet, une ébauche de roman qui demande du travail, beaucoup de travail pour être finalisé et proposé au lecteur.