Une nouvelle mission attend le Petit Prince s'il parvient à trouver la bonne porte qui mène à la planète attaquée par le Serpent. Car devant lui se tient un alignement de dizaines de portes portant le même numéro. Heureusement, Renard réalise que seule l'une d'entre elles possède une ombre : c'est forcément celle-ci. Ils la franchissent et arrivent dans un monde extrêmement lumineux et coloré, dépourvu d'ombre où tout est en papier : bâtiments, végétation et même les habitants. Par contre, les couleurs de ceux-ci sont toutes délavées.
C'est alors qu'ils entendent un cri. Portés par une ombrelle, ils se dirigent vers la voix pour découvrir un petit garçon accroché dans un arbre. Il semble très inquiet de les voir surtout qu'ils portent une machine démoniaque : l'ombrelle. Antélio, c'est son nom, finit par leur apprendre qu'ici le soleil ne se couche jamais et que le peuple des Solaris craint l'ombre car elle ne peut provenir que de l'autre côté de leur planète, le territoire de Tolben, le maître des ombres. Le petit garçon est à la recherche de son papa qui a disparu alors qu'il travaillait dans la carrière de pierre, là où sont extraites les couleurs servant au Grand Coloriage, lors duquel les habitants retrouvent leurs jolies teintes. Le Petit Prince et Renard décident de lui venir en aide.
Une nouvelle fois, le Petit Prince et Renard volent au secours d'une planète et déjouent les plans du Serpent. Ici, nous découvrons un monde coupé en deux avec un pays perpétuellement ensoleillé et l'autre où règnent les ombres. La vie s'y déroule dans une relative harmonie ou devrait-on dire une ignorance teintée de crainte puisque chacun reste chez lui. Mais l'arrivée du Serpent sème la zizanie puisqu'il pousse un habitant d'un monde à convoiter ce qui se trouve dans l'autre territoire. Et cela ne sera pas sans conséquence.
C'est une jolie leçon sur la tolérance, sur l'acceptation de la différence. On voit qu'il ne faut pas avoir peur de ce qu'on ne connait pas car bien souvent de la connaissance viennent la compréhension et l'acceptation.
Par contre, j'ai trouvé l'histoire un peu brouillonne et rapide. Trop de choses se passent en trop peu de temps, sans vraie explication. On a le sentiment de passer du coq à lâne. Peut-être qu'à lécran, c'est plus clair mais pour la version papier, il aurait sans doute été judicieux de développer un peu l'intrigue.
Après, les jeunes lecteurs retrouveront avec plaisir leurs héros dans une aventure où le bien finit toujours par triompher.