Le vol Delta Airlines reliant Los Angeles à New York suit son parcours. Chacun prend ses aises pour passer la nuit dans l'avion. Quand les lumières sont éteintes et que les yeux sont fermés, une lumière verte apparait. Le tueur s'est transporté à Brooklyn, dans l'appartement d'une belle jeune femme qui dort. D'abord, il l'étouffe avec un oreiller. Puis il lui passe des bas. Enfin, il lui enfile une nuisette sexy, avant de la poignarder au niveau du cou. Bien sûr, il n'a pas oublié de prendre des photos à chacune de ses étapes. Quand son forfait est terminé, il n'a plus qu'à nettoyer le couteau et à retourner dans l'avion, ni vu ni connu.
Jonathan Caldwell est rentré chez lui. Depuis son séjour à l'hôpital, il est distant avec tout le monde, même avec sa fiancée. Il prend bien son traitement mais il semble que ce qu'il a vécu l'a marqué profondément. Et un article dans un journal va à nouveau déclencher chez lui une réaction que son entourage ne comprend pas. Il va ensuite rencontrer Mary Sand Peters, la journaliste auteur de l'article. Serait-ce un nouveau tournant dans la compréhension de ce qui lui arrive ?
Troisième et dernier tome de Phoenix, Naufragés nous offre les réponses aux questions que l'on se posait. C'est un tome riche et dense qui nous est offert ici. Peut-être un peu trop. En tout cas, il n'y a qu'une seule chose à faire après la lecture de ce tome : tout reprendre depuis le début pour voir la courte série sous un jour nouveau et être certain de ne rien louper. Quoi qu'il en soit, Jean-Charles Gaudin nous offre une fin intéressante, même si les explications "rationnelles" ne sont pas forcément en adéquation avec toutes les hypothèses qu'on avait pu formuler dans notre tête pendant la lecture.
Il y a beaucoup de personnages dans ce dernier tome et chacun a son importance. Heureusement, Frédéric Peynet a un dessin très précis qui fait qu'on distingue bien tous les personnages. Il est aussi parfaitement à l'aise avec les décors qui bénéficient souvent d'une bonne dose de détails.
Phoenix aura été une lecture intense dans un genre de thriller fantastico-scientifique. Ce n'est pas la première trilogie puissante que nous pond Jean-Charles Gaudin (je pense notamment à L'ombre du cinéphage). Espérons que ce ne soit pas la dernière non plus.
