Peut-être est-ce la brume qui a finalement conduit ses pas à l'hôtel l'Océanic. C'est probablement ce hasard qui donnera à sa vie un tournant bien particulier. Il n'était pourtant là que pour quelques jours. Et puis les recherches se sont révélées plus compliquées que prévues. Et puis Pascal Labarthe a rencontré Serge, et Monsieur Smeyers.
Mais il a toujours l'air de ne pas vraiment être là, presque de ne pas appartenir à la même réalité. Et puis... qui est donc cette Helen qui semble le hanter et quel est donc le rapport entre cette femme et son hiver à Royan ?
Une pause raffinée et douce. Voilà ce qu'est ce livre en quelques mots.
Les personnages sont extrêmement attachants et leur aspect, caricatural parfois, ne fait que renforcer le sentiment d'avoir connu nous aussi quelqu'un d'un peu exubérant mais de foncièrement gentil, comme Serge Castel, un bibliothécaire revêche, ou un petit vieux retraité au grand cur mais complètement en dehors du temps.
Les mots coulent, un peu comme une musique langoureuse. L'histoire défile, entrecoupée de souvenirs, de faits historiques, et si parfois on se demande un peu où l'auteur veut en venir, on ne se lasse pas de la saveur des phrases. On continue doucement notre lecture, on n'a pas vraiment envie de se presser.
Bien des choses ne sont qu'effleurées, parce qu'elles sont évidentes ou inutiles, parce que l'auteur conserve une certaine pudeur. Les sentiments ne sont pas dits, mais évoqués. Les relations sont sous-entendues.
Une bien belle histoire d'amour au demeurant où l'on peut même se demander si au final, Pascal Labarthe n'a pas fini par trouver un peu de ce qu'il était venu chercher...