Superstar est un super-héros vraiment apprécié par ses pairs. Et heureusement pour lui : son pouvoir dépend directement de dons que font ses supporters. Pas des dons monétaires, bien que son père n'ait rien contre, mais des dons en bioénergie qui, après transfert, vont recharger les batteries pour que notre héros puisse aller botter le derrière des vilains qui veulent s'en prendre à son pays. Du coup, pour que son pouvoir reste intact, il doit se plier à certaines choses, comme des meetings ou bien des interviews et autres séances de dédicaces. Mais ça, c'est le côté simple à gérer.
Parce que de l'autre côté, il y a son père. Puissant homme d'affaires, il a pris en main la carrière de son fils, afin de récolter de la puissance pour lui. Seul problème, c'est que son père cherche aussi le profit dans cette entreprise, ce que ne souhaite pas Superstar. Quand on lui montre un soit disant prototype de poupée à l'effigie du héros, ce dernier se met en colère. Non, il ne donne pas son aval pour cette chose. Ce que son père ne lui dit pas, c'est que c'est loin d'être un prototype et que des centaines de milliers de ces jouets arrivent bientôt.
La discussion va de toute façon tourner court puisque Superstar doit aller calmer un vilain, Cétacé, en train de détruire une ancienne base militaire avec l'assistance d'un calamar monstrueux. Chacun va pouvoir retourner à ce qu'il sait faire : Superstar défendre le monde et son père faire des profits.
Superstar part d'une bonne idée, celle qu'un super-héros n'est rien sans les gens qui croient en lui. Et comment manifester cette croyance ? Par des dons. Ainsi, sans dons, pas de pouvoirs. Donc, le héros est tributaire des autres et ne peut pas se retourner contre eux à long terme, à part en le faisant dans l'ombre. Pas de dérive possible à la Irrécupérable. On le voit donc faire en sorte que son image soit la meilleure possible, même si par moment ça l'ennuie. Mais Superstar est un bon gars, donc il se plie aux règles du jeu. Par contre, il a des relations tendues avec son père pour qui tout est une bonne occasion de faire de l'argent. Et ça, le héros ne peut le supporter. Une bonne part de l'histoire est basée sur cette relation conflictuelle. Malheureusement, la série est courte, trop courte, et il y a des choses qui auraient mérité d'être plus développées et qui ne le sont pas. c'est dommage. J'aurais bien vu l'histoire tenir plus longtemps, sans pour autant viser les cent fascicules américains !
Du coup, on a un goût de mise en bouche en sachant que le plat de résistance ne viendra pas. Et c'est bien dommage. Surtout que Kurt Busiek a mis longtemps avant de voir naitre son personnage, comme c'est expliqué en fin de tome. C'est donc une bonne idée qui aurait mérité plus de développement.