Les Chroniques de l'Imaginaire

New-York (BlackStone - 2) - Corbeyran, Éric & Chabbert, Éric

Nous sommes à Paris, en 1861. Jean-Jacques est toujours magicien à ses heures, et parvient tout juste à survivre grâce à quelques représentations qu'il parvient à donner ça et là. Le magicien un peu paumé n'a de cesse de penser à ce jour où Oscar, un gamin, a disparu d'une mallette, provoquant la disparition de Nelson, et l'emprisonnement de Jenny, la sœur de Jean-Jacques, qui faisait office d'assistante ce soir-là.

Mais maintenant, Jenny a eu du temps pour réfléchir. Elle a pu se remémorer un détail insignifiant, mais peut-être d'importance : à la place d'Oscar, il subsistait juste un vulgaire caillou noir, que Nelson a récupéré. Il serait temps de réussir à retrouver celui qui a pris la fuite, car Mary, la mère d'Oscar, n'en peut plus de ne plus avoir son Oscar près d'elle. Elle est maintenant servante chez un vieux notable londonien aveugle. Un être étrange, qui possède notamment une immense collection de livres de magie.

Nelson, de son côté, se fait maintenant appeler Blackstone : il vit un grand train à New-York, où ses représentations font parler toute la ville. Nelson est devenu un être acariâtre, qui semble surtout prendre d'immenses précautions par rapport à ce fameux caillou qu'il a récupéré le jour de la disparition d'Oscar. Un caillou qui semble lui donner ses extraordinaires pouvoirs qui lui permettent de présenter des spectacles inoubliables d'un simple claquement de doigt.

Ce second tome de BlackStone sera bien entendu l'occasion d'assister aux retrouvailles entre Jean-Jacques et Nelson, un être fourbe devenu un magicien extraordinaire. Le tome laisse également maintenant largement entrevoir le côté fantastique du récit, en suivant notamment Oscar dans une forêt semblant magique, s'approchant d'un château avec ce qui ressemble à la reine de cet endroit.

Mais dans la vraie vie, les événements s'enchaînent également : Eric Corbeyran signe cette série à la couverture aguicheuse, et qui ne manque pas d'intérêt au niveau du scénario. Le rythme est léché, et on voyage avec ce tome, entre Paris, Londres ou encore New-York.

Pour autant, il est inévitable de penser que certains dialogues sont bien trop rapides, et certaines situations vraiment téléphonées. Certains personnages sont tantôt charismatiques, tantôt beaucoup moins. Il en va de même pour les dessins de Chabbert : on y trouve du très bon comme la couverture, ou encore certaines planches, comme du beaucoup plus approximatif dans certaines cases, notamment lorsqu'un des personnages importants de la série se fait poignarder.

Un tome qui a du potentiel, et qui mériterait de s'étaler sur plus de pages sans doute, pour véritablement donner le temps au récit de respirer un peu. Pourvu que le troisième tome parvienne à gommer ce défaut.