Les Chroniques de l'Imaginaire

Alibis (Alibis - 46)

Ce nouveau numéro de printemps nous propose quatre nouvelles d'auteurs québécois, et des articles de fond intéressants.

La Justice pour le mal de Richard Ste-Marie

Mafia, vengeance, kidnapping, meurtre, sont les maîtres mots de cette nouvelle, honnête, maîtrisée, mais sans grande originalité.

Et ainsi naquit le vingtième siècle... de Sébastien Chartrand

Cette nouvelle revisite le mythe de Jack L'éventreur sous une forme assez originale, et surtout très crue et très violente. L'écriture de Chartrand est alerte, rapide, et donne un aspect encore plus sombre à son histoire déjà bien noire.
A ne pas mettre entre toutes les mains.

La faute à Péladeau de François Leblanc

Bob a tué sa compagne. Il emmène le cadavre dans la forêt pour l'enterrer. Rien que de très banal, me direz-vous. Mais que faire lorsque, une fois, la fosse creusée, et maquillée, on essaie de retrouver son chemin et que l'on se perd ? En pleine forêt ? En pleine nuit ? Appeler les secours ? Oui mais comment justifier sa présence ici ?

Au théâtre du monde de Camille Bouchard

Un tueur à gages sans âme est engagé pour tuer quatre infirmières, pour faire plaisir à un grand de la mafia. C'est froid, cruel, comme le tueur à gages. L'auteur a choisi de raconter son histoire à la deuxième personne du singulier. Cela peut dérouter au départ, mais cela offre un détachement encore plus profond. Le tout est assez réussi.
Même si la fin parait un peu trop fleur bleue dans ce contexte si dur.

Toulouse de Véronique Bessens

Véronique Bessens ayant remporté le prix Alibis 2012, elle eut la chance de partir en France, à Toulouse, participer au Festival Toulouse Polars du Sud. Elle raconte son festival dans cet article intéressant et vivant. On apprend hélas dans l'édito que le prochain gagnant ne pourra pas aller à Toulouse, parce que le Consulat général de France à Québec ne sera plus partenaire du prix Alibis. Cela va nous priver d'un témoignage sympathique sur les habitudes françaises vues par nos cousins québécois.

Les Prix, ça ne change pas le monde sauf que... de Martine Latulippe

Cet article fait le tour des différents prix Policiers, et les conséquences (ou non -conséquences) qu'ils ont sur leurs récipiendiaires. C'est très intéressant d'avoir le point de vue des auteurs qui, fort heureusement, n'écrivent pas pour obtenir des prix, mais bien pour se faire plaisir et surtout pour faire plaisir à leurs lecteurs. Mais un Prix est toujours agréable !

Conversation avec Martin Michaud de Pascale Raud

Cet interview plus poussé de Martin Michaud est très agréable à lire. L'auteur s'exprime avec allant, on sent qu'il aime vraiment écrire et partager avec ses lecteurs. Cela donne fortement envie de découvrir ses oeuvres.

Les rubriques habituelles nous offrent leur lot de découvertes : Camera oscura pour le cinéma, axée cette fois sur les thrillers, Dans la ligne de mire pour les romans policiers sortis dernièrement, légèrement détaillés, et Le crime en vitrine pour une liste plus complète des sorties.