Cette biographie de la célèbre épistolière nous raconte, à travers de nombreux extraits de ses lettres, la vie de cette marquise à la plume si admirable.
Le premier chapitre, qui essaie de nous présenter le contexte de la naissance de Marie de Sévigné, ses aïeuls, sa naissance, la perte de ses parents, est assez difficile à comprendre si l'on ne connait pas très bien ce siècle. J'avoue que je me suis sentie perdue entre tous ces personnages avec des noms ronflants.
Le contexte historique aurait mérité d'être un peu plus détaillé, et surtout d'être écrit comme si on s'adressait à quelqu'un qui ne connait pas tout cela par coeur. Hélas, dans ce genre de documents, les auteurs croient trop souvent que tout le monde connait par coeur les alliances politiques, amoureuses, sociales, de la Cour et du Roi.
Une fois passés ces premiers chapitres un peu lourds et laborieux, j'ai pris plaisir à lire les petites scènes de la vie de la marquise, de son amour immodéré pour sa fille, de ses incessants voyages entre la Bretagne, où se trouve le domaine que lui a laissé son défunt mari, Paris, où la marquise veut se tenir au courant de tout ce qui se passe à la Cour, et la Provence, où vit Madame de Grignan, sa bien-aimée fille.
On croise de très célèbres personnages, comme Ninon de Lenclos, maîtresse de son mari et plus tard de son fils, ou Madame de La Fayette, sa très bonne amie. Mais hélas, cette amitié n'est pas assez détaillée à mon goût. J'aurais aimé en savoir plus sur cette amitié entre deux femmes si proches de la littérature.
De même, on n'apprend pas grand chose sur la vie amoureuse de la marquise, sur ses amitiés masculines et féminines, sur ses passages à la Cour.
De nombreux extraits de ses lettres émaillent le texte, de façon agréable. A contrario, de nombreuses phrases tirées d'autres biographies peuvent donner l'impression désagréable parfois que ce texte n'est qu'une suite de phrases venues d'autres livres, mises bout à bout et mélangées savamment.
Une biographie, certes agréable à lire (hormis les premiers chapitres), mais qui nous laisse un peu sur notre faim.