Il sagit de la cinquième partie du plus ancien recueil daphorismes et de contes écrit en sanskrit. Il a été composé entre le premier et le quatrième siècle de lère chrétienne par un auteur anonyme. Cette partie porte essentiellement sur des conseils pour être avisé dans la vie quotidienne et inciter les gens à réfléchir. Mais il ne sagit pas de réflexion intense sur les questions ultimes. Lauteur recommande de ne pas prendre de décisions à la légère et dêtre vigilant dans la vie de tous les jours.
Au niveau formel, le texte se présente comme une suite de petits contes, le plus souvent imbriqués les uns dans les autres. Il sagit dun dialogue. Un personnage raconte une histoire pour illustrer une idée et à la fin son interlocuteur renchérit avec une autre histoire. Presque tous les contes sont racontés par les deux mêmes personnages, des brahmanes partis chercher fortune et dont lun est prisonnier de sa cupidité. Les contes sont interrompus à tout bout de champ par des sentences morales et pas seulement à la fin comme par exemple chez La Fontaine. Le texte est truffé de noms et de mots sanskrits, ce que jai trouvé très désagréable. Il y a certes un lexique à la fin du volume, mais je trouve très dérangeant davoir une dizaine de notes sur un petit texte de deux pages. Sans compter que plusieurs mots reviennent, mais vu leur complexité, je ne les ai pas reconnus et finalement la note renvoie à une autre note et cest très lassant Donc jai vite zappé les notes, ce qui est dommage car il sagit souvent de jeux de mots expliqués dans la note et on manque quelque chose.
Parlons du contenu. Les personnages nont ni profondeur ni psychologie, ce sont en quelque sorte des marionnettes ou des archétypes, mais pas de vrais personnages littéraires. Leurs conseils sont centrés sur lattention à porter à la vie quotidienne et sur une certaine sagesse atemporelle et commune à toute lhumanité : ne pas être cupide, lintelligence vaut mieux que la culture ou la science, ne pas être présomptueux, etc... Les personnages sont soit des hommes (brahmanes, meunier, marchand, pêcheur ) soit des animaux : un lion ressuscité, des poissons, une grenouille, des singes. Les contes sont très courts, laccent étant mis sur la morale et non les personnages.
Ce recueil intéressera surtout les passionnés de philosophie ou de religion orientales, les personnes qui ne sont pas attirées par cette forme de pensée risquent de sennuyer autant que moi à la lecture de ces contes.