Les Chroniques de l'Imaginaire

Warm Bodies

R est un zombie. Il passe ses journées à se promener dans l'aéroport où les siens ont élu domicile sans se soucier du lendemain. La seule différence entre lui et les autres, c'est qu'il passe son temps à penser et à espérer pouvoir rêver de nouveau comme lorsqu'il était vivant. Il ne sait pas qui il était, ni ce qu'il faisait autrefois de son temps, mais aujourd'hui cela n'a plus d'importance, son seul but étant de devoir se nourrir des vivants. Lorsque les zombies n'ont plus d'espoir et que la faim devient trop importante, ils mutent et deviennent des osseux, ces créatures qui n'ont plus rien d'humain et qui se montrent plus dangereuses et plus fortes que la moyenne. R craint de devenir un jour comme ça, aussi il préfère ne pas trop y songer. Lorsqu'un jour il décide d'aller se nourrir, il est loin de se douter qu'il fera la connaissance de Julie, une vivante qui peu à peu réveillera la part d'humanité qui se cache en lui.

Warm Bodies est tiré du roman Vivants d'Isaac Marion, roman que j'avais adoré lire et qui fut un coup de cœur. Si le film est assez fidèle, il se veut beaucoup plus drôle et romancé que le roman. Les acteurs se révèlent être crédibles et ont pris leur rôle au sérieux, on le ressent de suite, surtout Nicholas Hoult qui nous offre une excellente prestation dans le rôle du héros zombie. Alors certes, le film nous propose une romance, mais on est là très loin des films du genre (Twilight, Sublimes créatures...). Warm Bodies est volontairement drôle et rempli de second degré ! (Il suffit d'entendre les pensées du zombie qui vous feront vraiment sourire).

L'adaptation zappe volontairement certains aspects du roman comme la nouvelle vie que s'invente R avec une autre zombie et le côté dramatique (n'oublions pas qu'il s'agit d'un monde post-apocalyptique et que le héros est un mort qui pense), mais elle offre aussi un certain espoir pour cette situation et nous offre une belle histoire sur l'acceptation des différences d'autrui pour pouvoir faire revivre la Terre.

L'histoire d'amour est légère et drôle et ne prend pas vraiment toute la place de l'histoire qui sait où elle veut aller et certainement pas dans la romance pure et simple. De ce fait, le réalisateur Jonathan Lévine nous offre son lot de scènes sombres et mouvementées avec attaques de zombies, pertes humaines et survie en milieu hostile.

Je retiendrai également la qualité du jeu de l'acteur John Malkovitch dont je suis fan parce qu'il nous montre que peu importe le rôle qu'on lui donne, il assure toujours !

Du coup, je recommande fortement ce film pour sa morale et sa fin très belle et rarissime dans les films ou romans de zombies.