C'est le moment décisif du match. Il ne manque plus qu'un point pour gagner et tout repose entre les mains d'Alex Loria, jeune milanais, capitaine de l'équipe de basket. Il se concentre, se prépare à tirer quand soudain, il ressent cette sensation devenue si familière, celle qui annonce un évanouissement.
A des milliers de kilomètres de là, à Melbourne, Jenny Graver s'apprête à descendre manger. Cela fait plusieurs fois que sa mère l'appelle. Seulement, alors qu'elle allait se laver les mains, un frisson la parcoure. Elle le sent, c'est reparti pour un tour.
Deux adolescents, un garçon et une fille, sujets à des évanouissements chroniques depuis quatre années. Cela pourrait être une simple coïncidence. Mais ce que leur entourage ignore et qu'eux ne comprennent encore pas tout à fait, cest que lorsqu'ils perdent conscience, ils se retrouvent comme plongés en un lieu où règne le noir le plus profond et où ils entendent chacun la voix de lautre. Ils se sont jurés de se rencontrer, un jour, pour de vrai. Mais ce qu'ils ignorent, cest que ce phénomène n'est que l'arbre qui cache la forêt.
Multiversum est le premier tome d'une trilogie danticipation habilement construite et très originale. On pourrait croire que c'est une simple histoire d'amour impossible mais c'est bien plus. Que les allergiques aux romances trop fleur bleue se rassurent, le suspense est au rendez-vous avec un habile mélange d'amour donc mais aussi d'univers parallèles, de conspiration et un soupçon de fin du monde. Mais je ne vous en dirais pas plus afin de ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte. D'ailleurs, si vous voulez vraiment savourer ce récit, ne lisez pas la quatrième de couverture qui, comme souvent, en dit trop à mon goût.
Dès le départ, on sent qu'il y a quelque chose de complexe à l'uvre. Là où l'auteur aurait pu se contenter d'un récit à l'eau de rose, il construit un univers riche, complexe et un récit original et intrigant.
Si l'histoire s'articule autour de deux personnages principaux, force est de constater qu'Alex est mis bien plus en avant. C'est lui qui sinterroge le plus, qui agit le plus et Jenny semble presque passive. Mais les deux restent très sympathiques.
On pourrait reprocher l'absence de développement de certains points qui semblent soit survolés soit restent bien obscurs une fois la dernière page tournée. Mais nous sommes dans un premier tome et je ne doute pas que les réponses viendront par la suite. Il faut l'espérer car la fin imaginée par lauteur nous laisse les nerfs à vifs et avides de découvrir la suite.
Un roman à découvrir, à partir de quatorze ans, pour une plongée dans lirréel. A noter une magnifique couverture qui nous invite au rêve.