Les Chroniques de l'Imaginaire

Seducing Cinderella (Premier round - 1) - Maxwell, Gina L.

Lucie est kinésithérapeute et amoureuse du beau et séduisant docteur Mann qui travaille dans le même hôpital et qui joue le joli coeur auprès de toutes les femmes qu'il rencontre...sauf Lucie évidemment.
Reid est un lutteur de haut niveau qui souffre de l'épaule. Il doit vite guérir avant de pouvoir mener le combat qui fera de lui un champion toutes catégories. Son coach l'envoie chez Lucie, qui n'est autre que la petite soeur de son meilleur ami.
Ils ne se sont pas vus depuis longtemps et sont contents de se retrouver. Lorsque Reid arrive dans le cabinet de Lucie, il la découvre en pleurs. Elle vient de subir un véritable camouflet de la part du docteur Mann.
De fil en aiguille, leur conversation aboutit à un marché : Lucie lui remet l'épaule en forme pour son prochain combat en échange de cours de séduction. Reid est en effet un très bel homme, qui, comme le docteur Mann, a beaucoup de succès auprès des femmes.

Bien sûr, Reid et Lucie vont tomber amoureux l'un de l'autre (je ne dévoile rien, ils s'embrassent dès la dixième page !). Pour la jeune fille, il va falloir lutter contre son désir pour le meilleur ami de son frère, alors qu'elle se croit folle amoureuse du docteur. Pour l'athlète, il va lui falloir accepter de voir la jeune fille effacée et timide, devenir, grâce à ses conseils, une véritable bombe, et sans même pouvoir en profiter.
Cruels dilemmes !

Une fois passés les premiers émois et la mise en place de l'intrigue (si on peut appeler cela une intrigue), ce n'est plus qu'une succession de scènes censées être érotiques, décrivant dans les moindres détails les relations sexuelles de Reid le bien-nommé (!) et de Lucie.
Ces très longues scènes (plus d'une dizaine de pages à chaque fois), répétitives, deviennent vite lassantes. Rien n'indique dans la quatrième de couverture que ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains (sinon, je ne l'aurais pas demandé ! Lire Cinquante nuances de Grey m'a largement suffi !)
C'est très probablement le succès incompréhensible de ces fameuses cinquante nuances qui est à l'origine de ce roman indigeste, et je crains que l'on en voit arriver de plus en plus de cet acabit. Peu importe l'histoire, peu importe la pauvreté psychologique des personnages, peu importe la qualité de l'écriture, peu importe la crédibilité, pourvu qu'il y ait imprimé un maximum de fois les mots "tétons", "clitoris" et des érections ressemblant à "un concombre dans un caleçon" (dixit).

Vous voilà avertis ! Si la nouvelle vague des romans vaguement érotiques vous attire, jetez-vous sur ce roman, vous ne serez pas déçus. Sinon, passez votre chemin.