Les Chroniques de l'Imaginaire

King's game (King's game - 2) - Kanazawa, Nobuaki & Renda, Hitori

Un nouvel ordre du Roi vient de tomber : Naoya doit avoir un rapport sexuel dans les dix minutes. Si cela n'est pas respecté, il devra s'immoler par le feu. Et on sait ce qu'il se passe quand les ordres du roi ne sont pas respectés. Nobuaki prend les choses en main, même si elles sont loin de lui faire plaisir. La seule fille à proximité est Chiemi, sa petite amie. Sans demander son avis à personne, il prend donc Naoya et Chiemi par la main et les enferme dans une pièce. Mais Naoya, quand il comprend ce que son meilleur ami attend de lui, refuse de faire ce qu'il souhaite. Bien sûr, Nobuaki ne veut pas que Chiemi couche avec son ami, mais il souhaite encore moins qu'il meure d'une quelconque manière. À choisir entre deux maux, on prend toujours le moindre, ce que ne semble pas vouloir comprendre Naoya, qui fait preuve d'une trop grande loyauté. Comment se sortir de cette nouvelle épreuve ?

On avait laissé nos élèves en bien fâcheuse situation ; nous la reprenons au même point. On se doutait de ce qu'avait en tête Nobuaki parce qu'il n'y avait pas énormément de solutions. On ne s'attendait pas forcément à tout ce qui allait se passer par la suite. La tension est bien là, présente, et le tome démarre sous les meilleurs auspices. Puis viennent de nouveaux ordres qui sont moins bien gérés. Les ordres en eux-mêmes perdent un peu de leur virulence. On voit bien que ça peut amener des situations extrêmes sous tension, mais elles ne sont pas forcément gérées avec beaucoup de logique. Celle des feuilles, par exemple, ne se termine pas comme elle l'aurait dû. Ce n'est pas logique de nous faire tout un laïus pendant des pages pour finalement se contredire juste après. On perd donc de cette montée en puissance progressive, mais sans doute un peu trop rapide, du premier tome. L'ordre donné ensuite à Nami aurait pu être intéressant, mais la logique qui se cache derrière est complètement absurde, selon moi. Je vous laisse découvrir en quoi.

Bref, on perd des pages dans des situations qui n'ont plus le même caractère d'urgence qu'avant, et c'est dommage. Il y a tellement d'épreuves qui auraient pu apporter de nouvelles tensions scénaristiquement tenables. Là, les auteurs se perdent un peu en donnant l'impression de se chercher. Espérons que cela sera corrigé dans les tomes suivants. Le concept est bon et il y aurait encore de bonnes choses à faire avec.