Le Schtroumpf Poète, le Schtroumpf Costaud et le Schtroumpf à Lunettes sont poursuivis par Gargamel dans la forêt. Ils se réfugient dans un arbre mais ils sont pris au piège ! Gargamel peut les attraper en passant le bras dans l'ouverture. Heureusement, sa main va rencontrer le hérisson qui vivait là avant qu'on vienne le déranger. Mais pour le Schtroumpf Costaud, c'en est trop. Si seulement il pouvait ne pas fuir devant cet humain méchant et lui mettre son poing dans la figure ! Cette idée semble inspirer le Schtroumpf Poète qui s'en va de ce pas rédiger son histoire. Mais quand il la lit aux autres, tout le monde s'ennuie. Le style en vers ne les embarque pas et il n'y a pas assez d'action. Piqué au vif, le Schtroumpf Poète va s'enfermer pendant plusieurs jours pour rédiger une nouvelle histoire. Une fois prête, il l'a fait lire au Schtroumpf à Lunettes. Ce dernier ne s'attendait certainement pas à être happé par cette histoire pleine de rebondissements et d'aventures.
La couverture de l'album ne laisse pas grand place à la surprise : les Schtroumpfs vont rencontrer des créatures plus petites qu'eux. Et du coup vont se retrouver de l'autre côté de la barrière, là où le danger c'est eux ! Mais, fort de leur expérience avec les méchants humains, les Schtroumpfs vont faire attention à ces nouvelles créatures rencontrées. Elles s'appellent les Pilus, ont des cheveux et des combinaisons qui sont presque l'inverse de celles des Schtroumpfs (tout sur le torse et rien sur les jambes). Leur langage est lui aussi particulier, mais ils parlent plus comme maître Yoda (ou les allemands), en mettant le verbe à la fin. Comme les Schtroumpfs ils ont chacun leur spécificité et leur caractère. D'ailleurs, on va découvrir l'homologue du Schtroumpf à Lunettes, qui est beaucoup moins pédant par contre.
Le message, car il y en a toujours un dans les Schtroumpfs, est qu'il ne faut pas faire aux autres ce qu'on ne veut pas qu'on nous fasse. Et aussi qu'il faut utiliser nos propres expériences pour savoir comment réagir face à des situations nouvelles. Mais tout ça est amené simplement, avec talent, par Alain Jost et Thierry Culliford. Pascal Garray, au dessin, assure toujours une ligne claire que n'aurait pas reniée Peyo en personne. C'est un bon album des Schtroumpfs, comme un retour aux sources avec des choses plus simples que dans certains des nouveaux albums. Et c'est certainement vers ce genre de choses qu'il faut rester pour garder l'esprit de l'uvre intact.