Nous sommes en 474, à Britannia. L'hiver est rude, et les lieux particulièrement reculés. Pour autant, les hommes du Conclave, notamment Opiter, ont pu retrouver la trace de Servius Tullius, un romain qui a pu lire entièrement les sept pages renfermant les propos de Jésus à Marie-Madeleine, la femme avec laquelle il a passé toute sa vie, après sa résurrection. L'Eglise fait tout pour que ces pages ne soient pas regroupées, mais beaucoup sont désireux de faire parler Servius.
Mais l'homme est malin et intègre. Il sait que son secret ferait s'écrouler bon nombre de croyances envers l'Eglise, et il préfère garder le secret, au grand désespoir d'Opiter et des membres du Conclave. Alors, Opiter reste avec son ancien ami durant une année complète. Il voit naître le fils de Tullius, il côtoie Alea, la femme de Tullius, et il compte bien connaître le secret de Tullius en passant par son épouse, à qui il promet son poids en or.
En 1066, nous retrouvons Adrien et Guillaume, qui sont sur le point d'entrer en possession de trois des sept parchemins. C'est Mary Godwinson qui connaît l'endroit du château où sont placés les précieux documents, et même si elle ressent de l'attirance pour Adrien, sa confiance en lui est toute limitée, et elle ne donne qu'un lieu approximatif.
En parallèle, les troupes de Guillaume le Conquérant approchent, et avec elles, les quatre parchemins restants. Mary le sait bien, après avoir surpris une conversation dans les grottes, où les sons diffusent extrêmement loin. Mary veut maintenant se servir d'Adrien et Guillaume, à l'insu de son père, afin de regrouper les parchemins. Elle souhaite avant tout maintenant connaître le secret des parole du Christ envers Marie-Madeleine.
Ce second tome de In Nomine marque la fin d'un diptyque qui mise tout sur ces fameux Secrets du Vatican, nom tout trouvé d'une collection chez Soleil. La série vogue donc encore sur la vague des Da Vinci Code et autres Anges et Démons, pour rester sur Dan Brown. Ainsi, le public visé, même s'il est important, sera tout autant restreint au vu du nombre de séries qui ont pu déjà sortir sur le sujet.
Toujours est-il que la qualité graphique reste au rendez-vous : Denis Bechu parvient à montrer des paysages empreints d'une grande finesse, comme des scènes de batailles de fort bon aloi, avec des doubles pages qui peuvent être saisissantes. Les visages sont également soignés, et certaines cases, malheureusement trop rares, peuvent même faire penser à certains dessins d'un certain Matthieu Lauffray.
Au niveau du récit, on transite assez vite entre deux époques, malheureusement sans différence graphique entre les deux, ce qui rend parfois la lisibilité peu évidente. Qu'à cela ne tienne : lorsqu'on rentre dedans, le tome est intéressant, et nous livre les fameux secrets forcément rapidement : un troisième tome aurait sans doute été bienvenu pour avoir ici quelque chose de moins vaste et de plus aéré.
Une série qui fera en tout cas le bonheur des amateurs du genre !