C'est une catastrophe : Mélusine a perdu ses pouvoirs. Elle n'arrive plus à faire de la sorcellerie. Sa tantine passait par là et lui explique le pourquoi du comment : c'est à cause de la puberté. Oui, la puberté peut arriver chez les sorciers même quand ils ont cent dix-neuf ans. Mais le problème vient surtout que Mélusine n'a jamais connu l'amour et sa concrétisation physique. C'est un passage obligé chez les sorciers : point de sexe amoureux, point de pouvoir à l'âge adulte. Mais comment trouver l'homme, le bon, qui saura faire chavirer son cur ? Peut-être parmi les concurrents du tournoi de magie qui va faire s'opposer différentes écoles, dont celle de Mélusine ? D'ailleurs, c'est elle qui est désignée pour représenter la sienne. Mais comment va-t-elle faire sans pouvoir ? Et il est hors de question qu'elle dévoile ses problèmes à ses camarades. C'est la catastrophe !
Pour ce vingt et unième tome, Clarke se retrouve à présent seul sur la série. Il assure donc le dessin et le scénario. Et il s'en sort bien. Le principe des gags en peu de pages est toujours préservé mais nous avons un réel fil rouge, une histoire, qui court sur tout le tome. D'ailleurs, comme vous pourrez le découvrir, le personnage de Mélusine n'est pas présent tout le temps, puisqu'elle est remplacée pendant le tournoi. Sans dénaturer les personnages ni la série, Clarke marque quand même l'histoire de sa patte, prenant quelques risques qui se retrouvent finalement payant. C'est une chose qu'on attendait depuis quelques tomes et qui ne venait pas. Le départ de François Gilson était donc peut-être nécessaire pour donner un nouveau souffle à ce personnage attachant ? En tout cas, ce tome donne une énergie nouvelle, qu'il faudra surtout ne pas perdre dans le prochain.