Saskia a beau avoir toujours être une enfant adoptée, elle adore la vie et le quotidien que sa mère a su créer autour d'elle depuis qu'elle l'a ramenée d'Inde. Le seul souvenir de ses parents biologiques qu'elle ait est cette pierre mystérieuse, inconnue, qu'elle a toujours portée sur elle et qu'elle rechigne à quitter. Pire, cette pierre que sa mère, gemmologue, n'a su identifier réagit à ses émotions et semble même la mettre en garde contre certains dangers.
Mais ce début d'année dans le nouveau lycée snob où elle doit passer sa terminale va s'avérer riche en rebondissements. D'abord avec sa rencontre avec Tod, un séduisant jeune homme, nouveau pion au lycée, qui la suit en permanence, allant jusqu'à la sauver d'une agression à l'aide de l'étrange couteau qu'il porte toujours sur lui. Puis celle avec Mara, une nouvelle élève comme elle, mais curieusement peu loquace et réservée, qui va s'attacher au moindre de ses pas, tout en entretenant une animosité inexpliquée envers Tod. Autour d'eux vont se dérouler une myriade d'événements inquiétants, qui vont mettre Saskia en danger et lui apprendre des choses sur elle-même, sur ses pouvoirs, sur sa nature et ses parents.
Mais ces révélations ne sont pas les seules à se produire et bientôt, Saskia va devoir accepter ce qu'elle est et faire un choix terrible, peut-être pour sauver la personne qu'elle aime le plus au monde, ou sacrifier ce qu'elle est et son lien naissant avec Tod, même si celui-ci n'est pas ce qu'il semble être.
Ce premier tome de la série de Marie Pavlenko a reçu beaucoup de critiques élogieuses et, après lecture, je comprends pourquoi. Malgré certains éléments attendus (l'attirance envers Tod, la révélation surnaturelle, l'ennemi qui débarque, etc.), tout est amené avec finesse et doigté, sans laisser place à l'approximation scénaristique ou aux longueurs. Les aventures et rebondissements se succèdent avec rythme, alternant avec des passages plus introspectifs où l'héroïne prend le temps de réfléchir à ce qu'elle ressent et à analyser la situation. Les personnages secondaires sont aussi vivants que les principaux (j'adore Marie-Charlotte et Corto) et la fin a failli me faire pleurer. J'ai donc très hâte de découvrir si la suite tient les promesses de ce très agréable début.