Ebenezer, dit Eby, est un métis par sa mère, une indienne de la tribu des Sioux dakotas avec qui il vit dans une cabane au milieu des bois. Son père a été tué lorsqu'il avait trois ans, dans un stupide accident de chasse. Il a un meilleur ami, Jim, avec qui il aime courir les bois et observer les animaux.
Tout commence un matin davril, alors qu'Eby et Jim sont sur les traces d'une harde de cerfs rouges. Ils entendent un bruit de moteur, inhabituel en ces lieux et surtout à une heure aussi matinale. S'approchant sans se faire remarquer, ils découvrent un grand homme, presque un géant, sur une moto. Celui-ci semble sur ses gardes, avec une curieuse sacoche à la main apparemment très importante puisqu'il sort un pistolet ayant certainement entendu les garçons. Heureusement, un écureuil providentiel leur sauve la mise. Le géant s'éloigne, les deux garçons attendent puis décident de repartir. Mais Eby meurt d'envie de savoir ce que l'homme cachait. Il fait demi-tour et ne se doute pas que cette décision va le changer.
Une moitié de wasicun, surnom donné à Eby par son grand-père et qui signifie « moitié d'homme blanc », est un roman policier qui nous entraîne sur les traces des racines indiennes de l'adolescent. Le jeune garçon n'a jamais vraiment côtoyé sa famille maternelle et cette aventure lui permettra d'apprendre à la connaitre et surtout à se connaitre. Sa rencontre avec son grand-père sera l'occasion pour lui de découvrir ses origines, les traditions et valeurs des sioux. Des mystères, des légendes, un soupçon de chamanisme font le charme de ce récit.
On pourra reprocher une vision un peu carte postale des sioux et une intrigue parfois cousue de fil blanc, surtout lors dun passage où un pistolet apparaît comme par magie alors qu'on nous certifie bien plus tôt qu'il n'y en a pas. Mais cela n'enlève rien au charme du roman qui se lit facilement et offre un agréable moment de lecture, même si il ne restera pas dans les mémoires, à partir de dix ans.
