Alors que les inspecteurs de la police continuent à enquêter sur le serial killer d'Akihabara, Asami, elle, est tombée dans le piège tendu par Buntaro. La jeune thésarde qui étudie les Otaku, ces jeunes japonais trop geek, est parvenue à décrocher un rendez-vous avec Buntaro, le plus célèbre d'entre eux, un être étrange et totalement inconnu, qui ne se contente plus, à présent, de collectionner des figurines, des films animés ou des mangas...
Ainsi, alors que Maïko et Kotaro, le petit ami d'Asami, recherchent cette dernière, Asami est enfermée dans une cellule, et elle ne parle que de façon très épisodique à Buntaro, lorsque ce dernier lui apporte une maigre pitance, de manière occasionnelle. Ainsi, Asami apprend que c'est Buntaro qui se charge depuis quelques temps de collectionner différentes parties de corps humains, afin de compléter une collection beaucoup trop abondante d'objets culturels en tout genre.
De leur côté, Kotaro et Maïko ne sont pas pris au sérieux par les policiers, mais l'un d'eux, ne croyant plus au hasard dans la ville de Tokyo, les fait suivre, en les soupçonnant même au départ. Une heureuse tentative qui mènera la police tout près du lieu de détention d'Asami. Laquelle a vu sa porte s'ouvrir pour des couloirs sans fin. La thésarde peut ainsi voir l'ampleur des collections de Buntaro. L'ampleur de sa folie, notamment lorsqu'elle franchit une petite pièce...
Le premier tome d'Otaku Blue nous avait fait une très belle impression : Malo Kerfriden y faisait montre d'une maturité certaine, en travaillant sur un scénario de Richard Marazano (Genetiks, Le Protocole Pélican...). Autant être clair : ce second tome, qui clôt la série, est tout aussi bon.
Le livre dispose d'une très belle couverture, dont le moins que l'on puisse dire est qu'elle provoque l'envie de découvrir les planches qu'il renferme. Ainsi, comme dans le premier tome, les personnages et leurs costumes sont soignés, avec des expressions convaincantes qui rendent encore une fois les personnages crédibles. On est loin du second tome de La Rage qui ne nous avait malheureusement pas convaincu.
Le rythme imposé par Marazano est évidemment accrocheur, et proprement insoutenable : on passe d'Asami prisonnière, aux flics, et à Kotaro et Maïko, sans pratiquement s'en rendre compte. De quoi étayer encore une fois une indéniable qualité graphique, qui met en avant une excellente lisibilité.
Ce second tome d'Otaku Blue clôture de fort belle manière une série convaincante, sérieuse, qu'il vous sera bien difficile de lâcher. Un thriller au Japon : voilà de quoi éveiller quelque intérêt pour un large public, non ?