Les Chroniques de l'Imaginaire

Medieval Superheroes - Boile, Olivier

Orlando est un vendeur de pizza en banlieue parisienne. En colocation avec Sammy, un homme qui semble-t-il n'a aucun but dans la vie, ni aucune passion, Orlando jongle entre son boulot et sa relation avec Diana, une belle femme un peu dépressive. Pour lui, son passé n'existe plus ! Et pour cause, Orlando s'appelait autrefois Alban le blanc, un super-héros du Moyen Age qui combattait le mal comme nul autre. Lui qui pensait en avoir fini avec sa tenue blanche, découvre que ses anciens alliés sont venus le chercher à son époque pour l'emmener au XIVème siècle où un danger les guette autant qu'il guette le XXIe siècle.

Olivier Boile nous propose ici un one shot de fantasy humoristique vraiment sympathique. Ecrit avec fluidité et beaucoup d'humour, les super-héros de Medieval Superheroes n'ont pas fini de vous amuser !

C'est d'ailleurs un des principal atout de l'auteur. La manière qu'il a de toujours parvenir à ajouter une pointe d'humour par-ci et un clin d'oeil geek par là ne peut que ravir les amateurs du genre.

L'immersion dans l'univers se fait rapidement, car l'auteur prend le temps de nous expliquer qui sont les personnages et quel est leur rôle, même si pour certains c'est beaucoup plus flou. À ce sujet, j'ai adoré la galerie de personnages présentée en début de roman qui a très bien illustré nos héros (les bons comme les mauvais).

Ce roman qui joue sur deux époques bien différentes offre beaucoup de renouveau à la fantasy. Sans se prendre au sérieux, il utilise pourtant des faits marquants ou importants pour toute notre génération ou les précédentes : la peste, la victoire des bleus en 98, le départ de Tarja du groupe Nightwish... À côté de l'humour bien présent, on assiste à la mort de dizaines de centaines de personnes que ce soit des soldats ou des victimes de la peste, toujours traitée de la même manière, moitié amusante, moitié sérieuse. L'auteur nous en met plein la vue et offre des moments intenses et très bien écrits.

Du coup, on se croirait réellement devenu nous-mêmes un super-héros aidant nos protagonistes à protéger la veuve et l'orphelin, même si c'est davantage la veuve pour certains héros.

En 300 pages seulement, le roman nous rend accros à cet univers déjanté qui par certains côtés m'a rappelé l'excellent Pratchett ! On rit aux dépens de nos héros, mais surtout on souhaite les voir réussir leur nouvelle et dernière quête.

Une histoire énorme et un style agréable ne font pas pour autant un bon roman. Même si certains passages m'ont semblé un peu plus longuets (principalement ceux avec comme personnage le pape), l'auteur offre une panoplie de héros hors du commun dans tous les sens du terme. Bat Moine par exemple m'a juste fait mourir de rire lorsque j'ai lu sa description et compris d'emblée à qui il faisait référence. Ronan le destructeur est vraiment un barbare, même si pour le coup, c'est son épée qui détient le trophée des répliques les plus tordues et les plus drôles.

En bref, Medieval Superheroes est un roman drôle, bourré de clins d'oeil et qui plaira à plus d'un lecteur !