Thorvald est un viking. Bon chasseur, il trouve toujours des bêtes à tuer et à échanger contre de l'argent. Mais quand il trouve chez le marchand Herjof une croix chrétienne, il se met en colère. Il ne veut pas se soumettre à ce nouveau dieu ni à ses prêcheurs et promet des représailles au marchand s'il ne fait pas disparaitre cette camelote sur le champ. Beaucoup au village trouvent que Thorvald va trop loin, mais personne n'ose le lui dire. Déjà, il a son fichu caractère qui fait qu'il peut s'emporter à tout moment et puis il y a aussi ses compagnons, ses serviteurs, qui seraient prêts à tout pour le soutenir. Suite à ses émotions, Thorvald décide d'aller boire mais il se fait rattraper par sa femme, Bodil. Elle est enceinte, sa grossesse est bien avancée, et elle ne devrait pas courir après son mari. Mais, comme toujours, il n'en fait qu'à sa tête. Alors que Thorvald va quand même aller se saouler avec ses amis, et coucher avec d'autres femmes, Bodil va faire venir le médecin pour des douleurs qu'elle a au ventre. Quand Thorvald revient chez lui et qu'il découvre un homme chez lui, il devient fou et le tue. Pour ce meurtre, Thorvald et sa famille vont être exilés. Va alors commencer une nouvelle vie.
Et qui est Erik le Rouge dans tout ça ? C'est le fils de Thorvald et Bodil mais il est vrai qu'il est en arrière-plan dans ce tome d'introduction. On commence à le voir un peu plus dans la deuxième moitié d'album, quand il grandit. Mais ce n'est certes pas le personnage central de cette histoire, pour l'instant. J'espère que cette introduction aura un lien avec les futurs événements de la série, parce que pour l'instant j'avoue que je ne vois pas trop où les auteurs veulent nous emmener. Le tome se lit vite et bien, c'est vrai, mais on ne sent pas la même accroche que peut déclencher la lecture d'un tome de Samuraï, par exemple. On est donc dans l'attente de la suite pour pouvoir dire quelle est la véritable qualité de ce premier tome. Il n'est donc pas mauvais mais ne se suffit pas à lui-même pour se faire une opinion complète.
Le dessin est de bonne qualité. Il ne force pas trop sur les détails mais ils sont suffisamment présents pour suffire. Les personnages sont bien distincts et les mouvements, notamment lors des combats, sont bien rendus. Les couleurs de Lorenzo Pieri viennent appuyer le trait de Laurent Sieurac. Elles ne forcent pas trop sur les ambiances, alors qu'il y aurait eu moyen de plonger dans des palettes de couleurs plus tranchées en fonction des saisons, des événements ce qui n'est pas le choix qui a été fait. Et qui se justifie et ne manque pas.
Au final, ce premier tome d'Erik le Rouge se lit bien. Mais il manque un quelque chose pour savoir où on va et si la série a un bon avenir. Espérons que la suite sache nous réconforter.