Au ranch Bellafond, les filles n'ont que deux places : danseuse sur scène ou serveuse en salle. Les premières dansent presque nues devant les yeux avides des spectateurs, mais sont intouchables. Les secondes en revanche sont plus habillées mais doivent accepter de se faire tripoter par la clientèle masculine voire même de leur fournir des extras de temps en temps. Du coup, les serveuses ne portent pas forcément dans leur cur les danseuses, et surtout Albatra qui a tendance à jouer ses divas devant les autres. Aujourd'hui, le patron lui présente Terra, une jeune fille qu'il vient juste de récupérer et il veut qu'Albatra la forme. Ce qui ne l'enchante pas du tout, mais Bellafond lui fait tout de suite comprendre qu'elle n'a pas trop le choix et qu'il faudrait qu'elle apprenne de temps en temps à se taire, ce qui serait mieux pour tout le monde.
Bellafond a aussi une autre spécialité : il organise des bridages de dinosaures. Un dressage mais qui admet des spectateurs. Et Falko, un client avec pas mal d'argent, souhaite faire brider son dino albinos. C'est donc à Bryan que Bellafond va confier cette mission. C'est le meilleur rider de la région et il n'y aucune raison que les choses se passent mal non, vraiment aucune.
Avec Lady Rex, on ne sait pas trop où les auteurs ont décidé de nous emmener. Nous sommes dans un futur aux allures de western avec des dinosaures dressés et des endroits du bout du monde où les filles sont obligées d'user de leurs charmes pour survivre. Mais ensuite ? C'est là où le bât blesse. Que l'on ne sache pas grand-chose du monde, du pourquoi, du comment la Terre en est arrivée là, ça me va. Par contre, outre le divertissement, que veulent nous raconter les auteurs ? J'avoue que je ne sais pas trop. D'ailleurs la fin est suffisamment ouverte pour prévoir une suite, mais elle ne semble pas forcément prévue vu que la bande dessinée n'est pas numérotée. Donc, certes, c'est dynamique, rythmé, les demoiselles ont de jolies formes à admirer, mais si ce n'est que ça, c'est un peu léger. C'est plaisant, je ne dis pas, et novateur avec l'envie de mélanger des éléments improbables, ce qui fait parfois défaut dans des bandes dessinées un peu trop classiques et frileuses. Mais on aurait aimé en savoir plus. Plus sur les personnages qui ne sont qu'un autre élément du décor et pas la pierre centrale de l'édifice. Du coup, on ne sait sur quel pied danser. D'un autre côté, pour la pole dance, pas besoin forcément de toucher le sol