Trois nouveaux gaunas approchent du Sidonia. Des escadrilles sont envoyées pour s'en débarrasser. Mais cette fois les gaunas ont modelé leur amnios pour qu'il prenne la forme d'une sentinelle, et plus particulièrement celle de Shizuka. Le pire est qu'ils ont été jusqu'à refaire le pilote flottant dans l'espace et seulement rattaché par un fin cordon. Mais les ordres sont clairs : ils faut détruire ces gaunas. Une nouvelle fois Nagata n'en fait qu'à sa tête. Est-il vraiment persuadé qu'il y a encore quelque chose de son ancien compagnon dans le gauna ? Peut-être que le fait que les gaunas parlent cette fois, tentant d'imiter la voix du pilote, joue un rôle ? Une fois le bataille terminée, il va vouloir récupérer un bout de cet amnios particulier. Le commandement n'est pas forcément d'accord mais les scientifiques aimeraient aussi avoir un bout de cette étrange matière.
Une nouvelle fois, nous plongeons dans l'uvre étouffante de Tsutomu Nihei. Nous suivons ces pilotes dont la mission est de protéger ce restant d'humanité. Les remarques que j'avais déjà pu formuler pour le tome 2 sont toujours aussi vraies, que ce soit au niveau du dessin ou du scénario. Le dernier chapitre ne me donnera pas tort quant à cette capacité à passer d'un sujet à un autre sans prévenir. Nous faisons des bonds temporels sans rien savoir de notre point de départ ni de notre point d'arrivée. Par contre, nous avons l'impression d'apprendre des choses sur les gaunas, sans que ces données soient vraiment claires ; nous naviguons encore dans la brume. En sortirons-nous ?
Knights of Sidonia est une oeuvre intéressante mais qui demande un réel effort dans la lecture. De l'attention, pour tenter de distinguer les personnages, mais aussi de la perspicacité, pour arriver à comprendre où on va. Peut-être sommes-nous condamnés à seulement errer dans l'espace ?