Les Chroniques de l'Imaginaire

Jadina (Les Légendaires - Origines - 2) - Sobral, Patrick & Saint-Pol, Nadine

Jadina était la fille héritière du trône du royaume d'Orchidia. Sa mère, la reine Adeyrid, l'éduquait en ce sens. Mais, enfant, elle était comme tout le monde : curieuse et pas forcément obéissante. Lorsque ses parents reçurent le roi Salim IV et son fils, le prince Halan, Jadina et lui partirent découvrir le château et ses merveilles. Le roi Salim avait apporté avec lui un présent pour le roi Kynder. Et Halan voulait que Jadina puisse le voir. Sur le chemin, ils rencontrèrent Kasino, le cousin de Jadina. Tous les trois étaient là pour voir un jeune cracolac. La bête aurait dû être enfermée dans une cage, mais la cage était ouverte et la créature dangereuse. Et le jeune Kasino perdit un œil dans la confrontation. La comtesse Invidia, la sœur ainée d'Adeyrid, était folle de rage que son fils soit ainsi mutilé. Et la reine était fâchée contre sa fille ; elle voulait qu'elle prenne ses responsabilités et se conduise en future héritière, pas en simple gamine.

Jadina fit donc ce que sa mère désirait et se prépara pendant des années à passer l'épreuve du bâton-aigle de Jadilyna. Seule la réussite à cette épreuve lui permettrait de devenir reine à son tour. C'est d'ailleurs pour cela que ce n'était pas Invidia sur le trône alors qu'elle était l'ainée : le bâton-aigle l'avait rejetée. Qu'allait-il en être pour Jadina ?

Après un premier tome qui nous racontait la rencontre entre Danaël et Jadina, tout en faisant un focus sur le personnage de Danaël, voici que ce deuxième tome se concentre exclusivement sur Jadina. Nous n'aurons pas le droit de voir un autre futur Légendaire dans ces pages. Nous allons bien entendu voir revenir des personnages que l'on connaissait, comme le comte Kasino, ses deux gardes du corps, ou encore le docteur Vangelis, mais ce sera tout. Patrick Sobral a voulu axer son récit sur les obligations royales de Jadina et ce que cela implique. C'était une gamine gâtée par certains côtés mais délaissée par d'autres. Ce qui a certainement fait ce qu'elle est aujourd'hui. Nous sommes aussi au milieu d'intrigues de palais. Parce qu'il ne faut pas croire qu'Invidia a accepté le fait de ne pas être la reine d'Orchidia. Et nous allons aussi nous rendre compte que nous sommes au centre d'intrigues avec des ramifications et des conséquences beaucoup plus importantes.

De son côté, Nadou nous rend une nouvelle fois un tome somptueux du point de vue du dessin. Elle sait toujours aussi bien présenter un dessin qui ressemble à du Sobral dans le monde de Sobral mais qui n'en est pas tout à fait. C'est limpide, lisible, très lumineux et parfaitement exécuté. Patrick Sobral a vraiment eu du nez en s'associant à cette dessinatrice. Mais j'ai quand même hâte de découvrir ce qu'elle pourrait faire dans un autre contexte que Les Légendaires. Peut-être pour bientôt ?

Ce deuxième tome tient donc toutes ses promesses et confirme que cette série est loin d'être un simple outil mercantile mais se justifie totalement.